Almogaren XXXVI / 2005 Wien 2005 147-190
Yves & Christine Gauthier*
Monuments a alignement du Sahara occidental et
leur place dans le contexte saharien
Key words: Morroco, Oued Chbika, Garet Es-Souf, orientation, dry-stone monuments,
burial, auxiliary towers, diffusion, Libyco-berber
Resume:
Nous presentons cinq monuments, observes recemment au Maroc, qui rentrent
dans Ja categorie des bazina/tumulus a alignement. Ils comportent une
bazina centrale et une serie de tourettes en nombre tres variable, toujours
placees a l'Est, et alignees sur un arc de cercle, une droite ou une ligne sinueuse.
Les tours sont remplacees parfois par une antenne ou muret. Par leur
architecture, Ja disposition des elements et par leur orientation, ces constructions
montrent des analogies flagrantes avec des monuments du Niger mais
aussi du Hoggar et du Fezzan. Convergence fortuite ou diffusion de rites
funeraires bien connus au Sahara central ? On peut se demander comment
des constructions quasi identiques peuvent se retrouver a si grande distance
!es unes des autres sans jalon intermediaire - a ce jour - entre l'Immidir
(Algerie) d'une part et Ja Garet Es-Souf et l'Oued Chbika d'autre part Oll nous
avons inventorie ces monuments. Une vision tres !arge a l'echelle du Sahara
devoile qu'ils n'existent que dans !es zones Oll sont connues des inscriptions
libyco-berberes (ILB).
Abstract:
We report here on five dry-stone monuments, recently observed in southern
Morrocco, that belong to the already weil documented series of bazinaltumuJus
with small auxiliary towers. East to the central bazina, one notes a series
of small heaps or towers, in variable number, distributed on a circular, strait
or undulating line. Sometimes an antenna replaces the towers. With their
design, the relative position ofthe various elements and with their particular
orientation, these constructions show quite obvious analogies with those of
Niger, Hoggar or Fezzan although none is known - so far - about the long
distance that separates the closest one from Immidir (Algeria) and those from
Garet Es-Souf and Oued Chbika near the Atlantic coast. The distribution over
the Sahara indicates that these monuments have some connection with the
libyco-berber writings.
* 264, rue de Ja Balme, F-38950 St-Martin-le-Vinoux, France;
e-mail: yves.gauthier@grenoble.cnrs.fr
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Zusammenfassung:
Wir berichten hier über fünf Trockenstein-Bauten, die vor kurzem in SüdMarokko
entdeckt wurden. Sie gehören zur bereits gut dokumentierten Serie
der Bazina-ffumulus-Monumente mit angefügten kleinen Türmen. Östlich
der zentralen Bazina sind in unterschiedlicher Zahl eine Reihe von kleinen
Anhäufungen oder Türmchen zu beobachten, die kreisförmig, geradlinig oder
wellenförmig angeordnet sind. Manchmal ersetzt eine"Antenne" die
Türmchen. Mit ihrer Bauart, der relativen Position der verschiedenen Elemente
und der besonderen Ausrichtung zeigen diese Konstruktionen ganz
offensichtlich Analogien zu jenen des Niger, Hoggar oder Fezzan, obwohl
nichts bis heute bekannt ist über den Grund für die große Distanz, die sie
von der nahesten in Immidir (Algerien) und jenen von Garet Es-Souf und
Oued Chbika nahe der Atlantikküste trennt. Die geografische Verteilung im
Sahara-Raum deutet an, dass diese Monumente irgendeinen Zusammenhang
mit der Anwendung der libysch-berberischen Schrift haben.
INTRODUCTION
Les monuments a alignements de petites tours accessoires (MAA dans la
suite) ont ete signales depuis longtemps et en diverses provinces sahariennes.
Dans un travail precedent, nous avons presente de nouveaux monuments de ce
type provenant de la region de l'Immidir (Gauthier, 2003a). Il etait alors interessant
de comparer leur architecture et leur orientation a ceux des autres
regions. Le terme de petites tours accessoires apparaissait dans un article
ancien de Monod (1948:20) qui les avait trouvees associees a des «chouchet
triples» observes dans l'Adrar mauritanien, a El Beyyed. D'autres ont ete decouverts
a la meme epoque dans la Seguiet el Hamra (Almagro, 1946) et a
proximite de Smara et un peu plus tard en Mauritanie encore, a proximite de
Nouadhibou (Spruytte & Vincent-Cuaz, 1956 et 1957). Des monuments similaires
ont ete par la suite identifies au Sahara central - au Fadnoun, Algerie
(Savary, 1966), enAhaggar (Milbum, 1978:31; Camps, 1985), au Tassili-n-A_üer
(Abbaci & Beddiaf, 1994), au Messak, Libye (Gauthier, 2000) - et au Sahara
meridional (Niger; Paris 1984 & 1996). Mais, a notre connaissance, aucun
monument semblable n'a ete signale au Nord-ouest de l'Adrar des lfoghas,
dans l'Erg Chech, au Touat et sur la frange Sud de l'Erg Occidental. Il est alors
surprenant de constater l'existence de monuments bätis selon des principes
voisins de part et d'autre du Tanezrouft et sans intermediaire sur plus de 1000
km entre le Sahara central et le Sahara occidental. On peut donc legitimement
se demander si la Mauritanie et !'extreme Sud marocain sont des exceptions
et si les monuments mentionnes doivent etre rattaches au type du Sahara central.
Entre autres questions, ont-ils des architectures, dispositions et orientations
similaires et surtout, sont-ils a peu pres contemporains ou au contraire,
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tres eloignes dans le temps ? 11 nous a paru aussi interessant de mieux cemer
les)caracteristiques architecturales et la distribution de ces constructions pour
etablir une possible relation entre ces deux zones tres eloignees. C'est pour
cela que nous avons voulu verifier si d'autres constructions similaires existent
pres du littoral atlantique, et en particulier au Maroc Oll aucune n'a ete expressement
reconnue, a la latitude du Draa et plus au Nord : un cliche et des commentaires
publies par Gandini (2002:110, 230) laissaient en effet la place a
une telle possibilite. En Novembre 2004 et en avril 2005 nous avons sillonne
deux secteurs - une bande de quelques dizaines de km au Nord du Draa, entre
Tata et Taghjijt d'une part et la Garet Es-Souf et l'oued Chbika (au SSO de
Tan-tan) d'autre part, a la recherche de tels monuments dans le cadre d'une
comparaison systematique des architectures en pierres seches, funeraires ou
non, du Sahara occidental et du Sahara central. Ces deux sejours nous ont
permis de decouvrir 5 monuments rentrant dans le cadre de cette discussion et
qui sont decrits dans la suite.
Pour mieux comprendre comment ces monuments s'inserent dans le contexte
plus general du Sahara nous avons donc ete amenes a reprendre integralement
le dossier. Les recherches bibliographiques (voir annexe 1) nous ont
permis de decouvrir des monuments du meme type ou tres approchant qui
nous avaient echappe lors de notre premiere analyse, limitee rappelons le au
Sahara central, et de rectifier quelques erreurs ou oublis dans les listes presentees
alors (Gauthier, 2003a).
Avant tout autre consideration, il est bon de rappeler que les fouilles de
Paris ont bien etabli la nature funeraire de ces monuments et que, si les premiers
remontent a plus de -3500 ans, les plus recents <latent de 900-lOOOAD,
bien apres l'emergence de l'Islam (Paris, 1996:270). Cette longue periode
d'existence/utilisation peut avoir joue un röle et expliquer leur diffusion vers
une region eloignee de leur centre d'apparition dans l'hypothese, bien evidemment,
Oll monuments du Sahara occidental et du Sahara central font bien
partie d'un meme et unique ensemble. A defaut de fouille et de datation, l'analyse
des caracteristiques architecturales, de leur orientation et leur distribution
apporte deja quelques reponses. En depit de manques evidents de donnees
sur plusieurs zones, cette distribution met en evidence certains faits et
autorise a tirer quelques conclusions non denuees d'interet, et plus specialement
sur le lien potentiel entre ces monuments a alignement et le monde herbere.
RAPPEL SUR LES MONUMENTS A ALIGNEMENT
Un expose detaille des elements constitutifs de ces MAA, permanents ou
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optionnels, peut-etre trouve dans les publications relatives aux monuments
du Niger (Paris, 1984: 151, 1996) et de l'Immidir (Gauthier: 2003a).
Les quatre elements caracteristiques de ces ensembles funeraires sont (Tableau
I):
a/ un tumulus ou une bazina circulaire de 3 a 13 m de diametre contenant la
sepulture;
b/ un alignement de petites structures subcirculaires : cercles de pierres,
petits tumulus ou petites tours avec un muret plus ou moins appareille. Ces
annexes sont disposees generalement selon un arc de cercle (parfois un segment)
dont la corde est orientee tres approximativement Nord-Sud. Le nombre
d'annexes, tours/tas/cercles est tres variable et celles-ci peuvent etre remplacees
par une antenne ou un muret de quelques decimetres de haut;
c/ par ailleurs, les tours annexes ou l'antenne sont toujours positionnees a
l'Estde la bazina au Niger, en Immidir et a Tisras (Djanet). Bien entendu, nous
avons porte une attention particuliere a l'orientation de ces monuments (cf.
infra) et regarde si des monuments equivalents ont une disposition symetrique,
i.e., avec un alignement place a l'Ouest de la sepulture au lieu de l'Est.
Nous reviendrons plus loin sur les rares qui sont evoques dans la litterature,
mais pour notre part, nous n'en avons trouve aucun;
d/ enfin, toutes les fouilles portant sur ces annexes se sont revelees negatives
: rien n'autorise actuellement a les considerer comme structures funeraires
a part entiere.
Les cinq MAA des environs de Tan-tan ont ete retenus pour le present travail,
car de tous les monuments observes lors de nos deux visites - plus de
200 au total, tumulus et tombes recentes non compris - ce sont les seuls possedant
ces caracteristiques. De surcroit, leurs elements sont positionnes selon
le schema classique des monuments a alignement du Sahara central.
LES MONUMENTS DE LA GARET ES-SOUF ET DE L'OUED CHBIKA
Localisation
En depit de recherches intensives dans la region d'Akka et Farn el Hasn,
nous n'y avons trouve aucun monument de ce type : les cinq constructions
decrites plus loin proviennent de deux zones voisines, a !'extreme Ouest du
Maroc, sur l'Atlantique : la garet Es-Souf pour deux d'entre elles et l'oued
Chbika pour les trois autres, (cf. carte de localisation, Fig. 1).
La Garet Es-Souf est bordee par une terrasse qui domine un oued et la
sebkha qui la separent de l'ocean distant de 6-7 km seulement. Les deux monuments
en question font partie d'un ensemble de structures en pierres seches
mentionnees par Gandini (2002 : 118).
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Le premier (n°1, cf. Table I) est decrit par Gandini comme « des tombeaux
prelislamiques, un grand avec un alignement de petits ». Situe sur une petite
butte et voisin d'un grand monument a deux antennes, il domine les environs
(Fig. 2-5). Quant au deuxieme (n° 2), qualifie de « Tumulus a chapelle », il
occupe la bordure de la terrasse et surplombe l'oued (Fig. 6-9). Notons que la
plupart des monuments du secteur sont alignes le long de cette terrasse, au
pied de laquelle les nomades, eleveurs de chevres, installent encore leurs tentes.
Le troisieme (n°3) est etabli sur le bord est d'un des petits reliefs tabulaires
(«gara 5 de Gandini») qui s'echelonnent sur la berge gauche de l'oued Chbika
a une trentaine de kilometres de son embouchure sur l'Atlantique (Fig.10-13).
Le suivant (n°4), construit a proximite des ruines de Dar Chbika, domine lui
aussi l'oued («Gara 7», cf. photo, ib.: 110; Fig. 14-18). Enfin, le cinquieme
(n ° 5) est sur une basse terrasse de la meme berge gauche, un peu plus au Sud,
entre les «Gara 7 et 8» (Fig.19-21).
En l'etat actuel des connaissances, les MAA de la bande saharienne au nord
du 27• parallele sont regroupes pres de la cöte atlantique. II faut neanmoins
moduler cette affirmation par le fait que les monuments n'ont pas motive autant
de travaux qu'au Sahara central - surtout par rapport a la quantite de monuments
exitants - , et que beaucoup de structures lithiques restent sans doute a
decouvrir au Sahara occidental. Cependant, sur la base des monuments recenses
(tous types confondus), cette premiere approche semble indiquer des aires
de distributions differentes selon les types de monuments et delimiter des
territoires qu'il serait interessant de cemer un peu mieux pour approfondir
nos connaissances sur les populations anciennes, en liaison avec la distribution
de l'art rupestre et de ses subdivisions. II ne s'agit que de conclusions
provisoires et nous sommes prets a rectifier radicalement notre jugement si
de nouvelles decouvertes modifiaient la donne.
Sepulture
Au Maroc, comme au Sahara central, la sepulture peut prendre la forme
d'un tumulus, plutöt tronconique ou en calotte de sphere, comme c'est le cas a
l'oued Chbika ou bien d'une bazina a un seul degre comme a la Garet Es-Souf.
Cette difference architecturale tumulus/bazina entre deux secteurs distants
de 70 km environ, n'est pas necessairement significative de groupes distincts
ou de variantes locales dans !es rites funeraires : elle est peut-etre banalement
due a la geologie, totalement differente dans les deux zones, et a Ja disponibilite
en materiaux; a l'oued Chbika !es materiaux disponibles sont principalement
les galets ou gros blocs roules des terrasses alluviales qui representent
Ja quasi-totalite des blocs utilises dans !es monuments, qu'ils soient a
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alignement ou non. En revanche, a la Garet Es-Souf, les terrasses fournissent
principalement des dalles allongees de quelques centimetres d'epaisseur, bien
plus propices a la construction de murets appareilles.
Pour les bazinas, l'empilement de pierres plates qui constitue le mur peripherique
est parfaitement visible mais la structure detaillee est parfois difficile
a preciser en raison de l'effondrement naturel ou de fouilles. Des dalles
sont dispersees sur le sommet du n°2 et autour de la bazina, et il est fort
probable que celle-ci etait ceinte d'un parement de dalles subverticales legerement
inclinees et appuyees sur le mur, comme on peut le voir aussi au Niger
(Paris, 1996: 598, 608 par exemple). Sur le sommet, d'autres dalles, empilees
avec un faible angle, delimitent une structure circulaire. Une des faces de la
bazina n° l laisse deviner l'amorce d'un deuxieme degre de plus faible hauteur
que le premier, bien visible lui.
Les hauteurs totales, lm a 1.Sm, sont dans la moyenne de ce qui est constate
au Niger ou en Immidir pour les bazinas ou les tumulus. II en est de meme
pour les diametres compris entre 5.5 et 9 m : les donnees techniques, mensurations,
orientations et annexes sont detaillees dans le tableau I.
Alignements de petites tours et antenne
Dans trois cas sur cinq, des tourettes avec muret appareille (n ° 1) ou petit
tumulus en galets (n°3 et 4) forment un alignement de 3 a 10 elements disposes
sur des segments de droite (n°1, 3) ou une courbe ondulant vaguement
(n°4). Gandini a souligne a juste raison la destruction partielle des tourettes
de l'alignement du n°4 dont les blocs ont pu servir pour des constructions
recentes. La destruction des tourettes laisse parfois une impression de continuite
comme pour une antenne inhomogene.
Pour le n°3, l'alignement est une antenne rectiligne et uniforme, sans separation,
faite des memes galets que le tumulus qu'elle accompagne. Pour le
n°2, l'antenne est une sorte de coffrage avec des dalles de bordure verticales
et un parement de pierres plates inclinees et appuyees sur ces dalles. Au sud,
on note des separations verticales, perpendiculaires au grand axe, qui pourraient
etre des vestiges d'alveoles. Vu de l'est, l'impression d'antenne est plus
marquee, avec un vague appareillage de dalles empilees par endroits.
Le nombre de tourettes (4 a 34 au Niger) ou le type d'alignement (tourette/
antenne) ne distingue pas les monuments du Maroc des autres, pas plus d'ailleurs
que la longueur de ces alignements, de 5.5 a 51m au Niger et de 5 a 38m ici.
Structures annexes
Trois des structures sont simplifiees et ne comportent que la sepulture et
l'alignement: n°2, 3, 5. Les deux autres monuments se distinguent tres nettement.
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N' 1 : au SE du monument des alignements de dalles allongees dessinent un
angle droit qui se termine sur une alveole carree dont les bords, partiellement
effondres, sont faits de dalles plantees verticalement dans le sol. Un groupe
de plaques forme un disque d'environ 2m de diametre du cöte nord de la bazina
et enfin, un amas desordonne est situe un peu plus haut au nord de l'alignement
sans que l'on puisse dire s'il est en relation avec le reste.
N' 4 : ce monument est de loin le plus complexe. Nous passons sans insister
sur les 3 tombes islamisees qui occupent l'espace entre le tumulus et l'alignement,
et construites au detriment des «tourettes». Outre les deux elements
principaux, il comporte, au Sud du tumulus central, une zone pavee qui inclut
un cercle double, et un peu plus loin deux autres tumulus sans particularite
notable. L'annexe la plus spectaculaire est sans aucun doute !'immense plateforme
(h 30-50 cm) de plan approximativement carre (28x32 m) et dont les
coins sont amenages en zones subcirculaires de meme hauteur, plus denses.
Le remplissage de la zone carree n'est pas homogene. En particulier sur son
bord est, a proximite du tumulus central, un pavage plus lache est delimite par
un arrangement de blocs de 50cm de large environ formant un arc de cercle
d'un diametre sensiblement egal a celui du tumulus. Cet arc de cercle se termine
sur un amas subcirculaire de blocs qui depasse tres legerement le niveau
moyen.
II est assez rare de voir des plates-formes d'une teile dimension et nous ne
connaissons aucun arrangement equivalent au Sahara : son association avec
un tumulus a alignement est encore plus remarquable. Compte tenu du caractere
bien etabli de l'association tumulus/alignement de tourettes, il est parfaitement
legitime de se demander si cette annexe carree leur est reellement
associee ou si eile a ete construite a un autre moment (le terme d'annexe ne
serait plus approprie alors).
L'oued Chbika livre suffisamment d'exemples de monuments voisins sinon
soigneusement imbriques et/ou tangents mais sans lien culturel, pour se convaincre
que cette derniere possibilite n'est pas une hypothese farfelue. Nous n'avons
pas la reponse et il n'est meme pas sfu que des fouilles apporteraient une reponse
a cette question (y a-t-il des objets datables dans cette plate-forme ?). Notre conviction
penche neanmoins vers une reelle association pour trois raisons:
1/ deux des cötes du carre sont paralleles a l'alignement de tourettes,
2/ l'arc de cercle et la zone a pavage leger/absent sont juste au niveau du
tumulus et forment presque l'empreinte en negatif de celui-ci comme s'il avait
ete «deplace en laissant un espace vide sur la plate-forme»,
3/ nous ne notons pas de diffärence notable dans la forme ou la patine des
blocs utilises pour chacune des parties.
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Nous admettons que le point 3/ n'est pas tres contraignant puisqu'une patine
saturee peut s'observer sur des monuments d'äge tres diffärents.
Les points 1/ et 2/, sans etre decisifs, sont en revanche plus convaincants :
generalement des monwnents d'äge et de type distincts sont orientes independamment
(voir l'exemple des «V» en superposition sur des goulets de
l'Immidir, Gauthier, 2003c). Par ailleurs, les bätisseurs n'ont generalement pas
modifie leurs plans lorsqu'ils ont erige une structure sur une autre plus ancienne
ou a proximite : ici la plate-forme, avec cet amenagement semi-circulaire
au droit du tumulus et souligne par un arc de cercle, semble avoir ete
influencee par le tumulus.
ORIENTATION
Afin d'analyser plus finement l'orientation de ces structures, nous reprenons
les parametres adoptes anterieurement, c'est-a-dire les angles a et 'Y ( =a+
90°), definis par la direction de l'alignement des tours ou de l'antenne (Fig. 2).
Dans la suite, pour des raisons de commodite (cf. annexe 2) nous ne conserverons
que ce dernier. Cette definition convient pour les alignements situes a
l'est comme a l'ouest. L'histogramme de la Fig. 22 resume les informations
relatives aux cinq monuments marocains presentes plus haut.
Quatre des alignements du Maroc ont des orientations assez proches de
l'est (y=79° /+ 112°). En revanche, le cinquieme (n°2), s'en ecarte assez notablement
avec un cap de 144°. Jusque-la, nous n'avionsjamais trouve de preuve
possible de l'influence du relief sur l'orientation d'un quelconque monument.
Dans le cas present, hasard ou pas, nous notons que l'antenne de cette construction
s'etire parallelement au bord de la terrasse sur laquelle elle est erigee.
Le lien entre ces deux directions est bien evidemment impossible a affirmer
et peut etre le simple fruit du hasard. Une deuxieme possibilite s'offre a nous
pour expliquer cet azimut. La terrasse est elle-meme parallele a la ligne de
crete de la Garet Es-Souf (cf. Fig. 1 et 7) dont elle occupe le pied et qui s'etire
sur le cöte est du monument avec une orientation approximative NE-SO. A
l'oppose, en direction de l'Atlantique, l'horizon est parfaitement degage. En
d'autres termes, la Garet occulte l'horizon du cöte du soleil levant ou d'un
autre objet celeste, rejetant vers le sud l'azimut de son lever apparent (voir
discussion in Savary, 1966:45). Nous n'avons pas mesure la hauteur du relief
mais il est certain que, si Je Jever d'un objet ceJeste dont Ja course passe dans
cette zone du cieJ etait intervenu dans J'orientation de ces monuments, l'azimut
releve aurait ete bien superieur a ce qu'il aurait ete avec un horizon libre.
Des reliefs sont presents sur l'horizon des quatre autres monuments, mais
ils n'interviennent que de fa9on tres marginale campte tenu de leur faible
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hauteur et de leur eloignement. Par contre, nous n'avons aucune information
po~r ceux des monuments (Niger, Tassili, Ahaggar) que nous n'avons pas vu
nous-memes
On peut replacer les monuments «atlantiques» dans le contexte plus general
du Sahara. La statistique porte maintenant sur un total de 44 observations
independantes provenant de 6 regions differentes inegalement representees :
Maroc (5), Seguiet el-Hamra et Mauritanie (8), Niger (21), Immidir (4), Tisras
(3), Messak (1), Ahaggar (2). L'augmentation de la base de donnees et surtout
l'elargissement de l'aire geographique a d'autres provinces apporte un nouvel
eclairage et modifie quelque peu les conclusions de notre premiere approche.
a/ tous monuments confondus, la distribution des directions y de ces alignements
est centree sur l'est: valeur moyenne <y>=91 °.
b/ elle s'inscrit dans un cöne de 93° d'angle au sommet avec des valeurs
limites de 51° et 144°.
c/ elle est approximativement symetrique par rapport a l'axe est-ouest qui
coi"ncide d'ailleurs avec le maximum de la distribution.
d/ les monuments dont l'alignement est place a l'ouest de la bazina (n°10,
13) ou qui possedent des tourettes des deux cötes (n °28) ont des directions qui
tombent dans l'intervalle defini par les autres, ne montrant ainsi aucune particularite.
e/ aucune des regions ne se distingue par une distribution franchement differente
de Ja moyenne.
Comme nous l'avons explique (Gauthier, 2003a), il est peu vraisemblable
que les monuments aient ete generalement (cf. plus bas) alignes sur des accidents
du relief, regle qui conduirait a une dispersion aleatoire des azimuts sur
360°. L'hypothese d'un objet celeste unique et de son passage a un point particulier
de sa trajectoire est la seule a pouvoir expliquer une telle distribution.
En effet, l'orientation sur des reperes distincts (etoile Polaire, planete, lever,
passage au zenith ... ) entrainerait un decalage global et franc des distributions
regionales.
Les etoiles (circum)polaires qui ont evolue de quelques degres seulement
avec le temps, sont exclues de par leur quasi-immobilite.
En revanche, le lever/coucher de la lune semble repondre aux criteres decrits
ci-dessus : seuls 6 monuments sont en dehors des limites extremes de
variation. Le soleil, dont la course est plus etroite, laisserait 12 rtforlurrients
inexpliques.
Trois des six monuments (n°10, 11 et 4) ont des caps (125°, 139° et 144°respectivement)
plus au sud que la limite meridionale de la lune (-123° max.). Le
premier (n°10), avec un azimut de 125° est tres proche de la limite et avec une
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tolerance de 2° peut-etre admis dans l'ensemble des autres monuments,
d'autant plus qu'un relief place a l'est du monument peut decaler le lever apparent
vers le sud.
L'explication est plus difficile a admettre pour le n°4 meme si la garet EsSouf,
situee a l'est du monument, peutjouer un röle. Son reliefparait insuffisant
pour produire un tel decalage. Mais nous avons insiste plus haut sur le
fait que l'alignement est parallele au bord de la terrasse, situation que l'on
retrouve trois fois : la regle generale a pu etre enfreinte quelques fois, au
Maroc, mais nous n'avons aucune certitude. Pour le n°1l , l'ecart est un peu
moins important : la litterature ne donne aucune information sur les reliefs
environnants.
Trois monuments (n°9, 35, 36) ont des azimuts plus petits que celui de la
limite septentrionale du lever de la lune. Les informations concemant le n°9
sont confuses et laissent plusieurs possibilites, y compris celle d'un azimut
compatible avec un alignement sur la lune (cf. annexe 2). Un deuxieme, n°36,
est quelques degres seulement en dehors de l'intervalle requis. Nous n'avons
aucun commentaire sur le demier (n°35).
Au final, trois monuments seulement posent problemes et il est bon de se
souvenir que :
- nous ne savons pas si la declinaison magnetique est prise en compte dans
la litterature;
- nous ne savons pas si un cap magnetique a reellement ete mesure pour
chaque monument ou bien si certains dessins ne donnent qu'une orientation
tres approximative (cf. annexe 1), a l'estime !
- des erreurs sont possibles a la levee des plans et a la transcription des
donnees, l'experience nous l'a appris ...
- les bätisseurs n'utilisaient pas un theodolite ni un compas magnetique
pour bätir les monuments;
- la refärence peut etre prise sur le bord est ou ouest de la lune.
Toutes ces erreurs se cumulent. Ceci nous amene a insister sur la necessaire
rigueur dans le travail de terrain si on veut limiter au mieux les risques
de mauvaises interpretations.
Et en definitive, bien que nous n'ayons pas de certitude absolue, la statistique
indique clairement qu'un alignement sur le lever/coucher de la lune rend
mieux compte des donnees qu'un alignement sur le soleil levant/couchant, et
cela pour l'ensemble des MAA du Sahara, de l'Atlantique au Tenere et du
Niger a l'Immidir.
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DISTRIBUTION SUR LE SAHARA
Une premiere remarque s'impose : les MAA sont, relativement a d'autres,
tres peu nombreux : 58 seulement figurent a notre inventaire pour l'ensemble
du Sahara, alors que les monuments a 2 antennes en «V» sont plus de 50 dans
chacun des massifs de l'Immidir, du Messak par exemple et que nous avons
recense plus de 350 monuments en trau de serrure sur une aire plus petite que
celle qui nous interesse ici (Gauthier, a paraitre). II est absolument certain qu'il
en manque dans notre decompte - mais pour les autres types de monuments
aussi ! -
Dans l'etat actuel du dossier, 22 des monuments a alignement sont concentres
au SSO de l'Air et ont ete recenses sur 14 sites diffärents lors du Programme
Archeologique d'Urgence (Paris, 1984, 1996). Un travail methodique
permet souvent de decouvrir un nombre insoup9onne de monuments et autres
sites archeologiques et explique l'apparente «sur-representation» de certains
secteurs: c'est le cas pour cette partie du Niger comme ce le fut le cas pour le
Messak et l'Immidir ou nos inventaires ont revele une richesse qui contrastait
avec les blancs des cartes archeologiques. La prudence est donc de mise pour
les cönclusions. Cela dit, si l'on se focalise sur le seul Sahara centro-meridional
(Fig. 23), il ressort que la plupart des regions ou grands massifs ont livre
des monuments a alignement :
- 2 dans l'adrar des lfoghas a Abalene (Hugot, 1982) et a 1-n-Djezzal (Regnier,
1961)
- 23 au Niger dont un a l'O. Mammanet (Paris, 1984, 1966; Durand et al.
1999)
- un probable dans le Ti-n-Tarabin (n °34) (M. Gresillon, com. pers., 04.2004).
Identifie sur une seule photo, un doute subsiste
- 8 en Ahaggar : 2 (?) a Silet (Reygasse, 1950:77, Camps (1990:1173), 2 vers
1-n-Eker (Camps (1985:122), 2 au Nord de l'O. Adagh-n-Tele - redondance
possible avec les 2 precedents - (Cinquabre, 1977:183), 1 a Imoutäl (Trost,
1981 :70)
- 1 en Tefedest (Maitre, 1971 ;106);
- 4 en Immidir (Gauthier, 2003a)
- «plusieurs» au Fadnoun (Savary, 1966:21)
- 1 a Asegofar vers l'O. Tarat au Tassili nord-oriental (Brenans, 1982)
- 3 a Tisras/Djanet (Abbaci & Beddiaf, 1994)
- 1 au Messak (Gauthier, 2000:92-93)
- et 1 possible (voir discussion in Gauthier, 2004a) a 1-n-Aghlechem, pres de
Ghat, dont la sepulture est datee de 1700±40bp (Di Lernia et al). Non pris en
campte
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Deux secteurs, la Tefedest et l'Ahnet, posent probleme et soulevent des
questions:
- avec du recul, nous sommes moins convaincus de l'appartenance d'un monument
de la Tefedest, a Ta-n-Tfeltäsin (Maitre, 1971:104) au type considere ici
et que nous avions considerejusque-la: il s'agit d'un vague amas de 7 (?) blocs
poses au sol, alors que dans tous les autres cas, la sepulture est sous tumulus
ou bazina de dimension notable. De plus cet amas est etabli sous un abri cerne
de blocs disposes en demi-cercle dont l'orientation n'est pas indiquee; nous ne
l'avons pas inclus dans notre inventaire. Nous ne savons pas vraiment quel
sort reserver a un autre ensemble (n°33) de Ta-n-Ikebran: 4 tas sont alignes a
quelques metres au SE d'une bazina a degres completee par 2 petits tas diametralement
opposes, a l'est et a l'ouest sur le cercle externe et rappelant certaines
annexes des monuments du Niger. D'autres tas sont disposes en arc de
cercle beaucoup plus loin et des murets de quelques metres de long s'etirent
au milieu (ibidem: 106-7). 11 pourrait s'agir d'une bazina a alignement dont les
tourettes ont ete partiellement reutilisees pour construire ces murets. Nous
avons pris ce monument en compte tout en le considerant comme douteux.
L'orientation a ete estimee grossierement (358°) sur les 4 tourettes les plus
proches, au SE.
- aucun monument a alignement ne figure dans les travaux de Monod (1932)
ou plus recents d'autres auteurs sur l'Ahnet, ou nous n'en avons pas vu lors de
nos brefs passages. C'est une des regions qui a suscite le moins de recherches
: doit-on attribuer a ce fait l'absence de monument a alignement? Ce n'est pas
sur : plusieurs vagues culturelles bien identifiees en Immidir, au Tassili-nAjjer
ou en Ahaggar (Caballins, style d'Iheren-Tahilahi, monuments en trous
de serrure, monuments en «V») n'ont apparemment pas depasse, vers l'Ouest,
la ligne Arak-Tamanrasset ou bien ne sont representees que tres episodiquement.
11 en est peut-etre de meme pour la tradition des bazinas ou tumulus
a alignement.
Au sud les derniers MAA sont vers 16°-l7°N, limite apparente des necropoles
a tumulus et bazinas. A l'est, nul n'est connu au Djado et dans les massifs
voisins, pas plus qu'il n'en est signale au Tibesti. Aucun n'est publie pour
les provinces au nord de l'Immidir et du Tassili-n-Ajjer.
La limite septentrionale des zones a haute densite d'inscriptions libyco-berberes
se situe, comme pour les bazinas a alignement a la frange nord des reliefs de
l'Immidir, de !'Ahnet et du Tassili-n-Ajjer. Cependant, quelques decouvertes etendent
cette zone d'influence plus au nord puisque Kilian (1925) a mentionne des
inscriptions sur Ja Hammada de Tinghert (region de B. Omar Driss) et que d'autres
sont gravees a Ja garetAoulefChorfa, 150 km a l'Ouest d'I-n-Salah (Rimbaud, 1901).
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Bref, au Sahara centro-meridional, ce type de construction n'existe pas en
zo•e Toubou, ni vers le Sahel, et reste cantonne essentiellement dans les limites
du monde touareg, la Oll les rochers portent de nombreuses inscriptions
libyco-berberes, a l'exception toutefois de l'Ahnet et, dans une moindre mesure,
de la Tefedest.
Qu'en est-il des provinces plus a l'Ouest et vers l'Atlantique ? Du sud au
nord on releve successivement (Fig. 24):
- 3 MAA en Mauritanie : 1 au Cap Blanc, vers Nouadhibou (Vincent-Cuaz et
al. ,1957:235), 1 a Ntalfa (Spruytte et al., 1956:155) et 1 a el Beyyed (Monod,
1948:20), tous a la meme latitude.
- 6 MAA dans la Seguiet el Hamra ou a proximite (Almagro, 1946:
279,281,285; Milburn, 1972: fig.14a; 1973: fig. 15, 18, 21 ; 1974: fig. 2, 4)
- et 5 a l'o. Chbika et a la Garet Es-Souf (present travail).
Soit 14 au total, c'est-a-dire 25% de l'effectif seulement sur une aire de
meme ordre de grandeur que la precedente.
Un vaste espace vide separe ceux de Mauritanie (-21 °N) de leurs homologues
de la Seguiet el-Hamra (-27°N). Aucun n'est repertorie au Nord et a
l'est de l'O. Chbika.
Monod localise des «chouchet triples avec petites tours accessoires» a el Beyyed
(Mauritanie), Oll l'on releve justement des inscriptions libyco-berberes (Lluch
& Philip, 2003). De nombreux sites, de part et d'autre de la frontiere mauritanienne
contiennent des inscriptions libyco-berberes que l'on retrouve en abondance
relative sur la bordure de l'Aouker, de Walata a Tichitt (Fig. 24). A l'est,
seuls deux sites (Mrei:ti et Mejhouda Araouach) comportent des inscriptions, ce
qui n'est pas etonnant dans ces regions d'ergs aux reliefs rares. Au nord de
Leyuad, aucun site ayant livre des inscriptions n'est connu jusqu'a proximite de
Ja Seguiet el-Hamra comme nous l'avons souligne plus haut pour les MAA. En
raison de la situation politique dans Ja region, les explorations ont ete longtemps
impossibles et restent difficiles dans certains secteurs. Quelques inscriptions ont
pourtant ete repertoriees lors de l'occupation espagnole a Loma de Asli (Galand,
1973), el Farsia, Sidi Ahmed Laarosi, aux environs au SE de Smara (Nowak,
1976, 1977). D'autres ont ete relevees recemment a UadiAsli, a 50 km de Smara,
a proximite d'un char grave (R.Wolff, in Gauthier, 2002a). Les inscriptions sont
peu nombreuses, et leur densite n'atteint pas, loin s'en faut, celle des innombrables
sites du Sahara central. Mais elles existent bel et bien. L'oued Chbika et la
garet Es-Souf n'ont pas (encore ?) livre d'inscriptions libyco-berberes mais deux
sites a ILB ont ete publies : Djebel Zini et Tilmatkor (probablement un seul et
meme site !). Meme mal localises, ils sont a proximite immediate de l'O. Chbika
ou se situent les monuments les plus septentrionaux (cf. Fig. 24).
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On retrouve des inscriptions, toujours en faible quantite, sur les rides qui
s'echelonnent un peu au nord du Draa, a Madhawi (entre Assa et Tata), puis
vers Taouz (Wolff, com. pers., 2005) mais deja loin des derniers MAA.
En resume, pour le Sahara occidental aussi, les MAA sont tous dans l'aire
de distribution des inscriptions libyco-berberes. Les densites ont approximativement
les memes variations geographiques : les MAA sont plus nombreux
sur les zones de grande densite de sites a inscriptions.
La correlation, geographique, parait, a priori, bien etablie entre monuments
a alignement et inscriptions pour chacune des deux zones sahariennes, separees
par un vaste no man's land.
Compte tenu de cette correlation et des similitudes poussees tant au plan
architectural qu'au plan de l'orientation des MAA, il est peu vraisemblable
d'avoir affaire a des emergences paralleles et independantes dans des groupes
culturels distincts.
Si l'on y regarde de plus pres et que l'on considere tous les sites a inscriptions
actuellement publies, on decouvre que dans ces espaces ensables, quelques
rares sites (el Mrei:ti, Telig et Taoudenni, in Monod, 1937 et 1938), souvent
des points d'eau, ponctuent les trajets seculaires (millenaires ?) entre le
SO du Maroc et Tombouctou. Bien que ces inscriptions soient qualifiees de
modernes, elles forment une continuite entre les provinces du Sahara central
et du Sahara occidental. Le monde herbere est bien present de nos jours a
Tombouctou et dans le sommet de la boucle du Niger. Meme si les inscriptions
font defaut dans la bande saharo-sahelienne (du sable essentiellement,
la aussi) entre les lfoghas et le Dhar Tichitt ou elles sont nombreuses, il est
vraisemblable que le lien entre Sahara occidental et Sahara central s'est effectue
par le sud via Tombouctou.
La continuite est moins evidente par la bande septentrionale du Sahara :
aucun MAA n'est mentionne pour l'instantau Tafilalet (Maroc), vers Tindouf,
dans l'erg occidental et sa bordure sud, au Gourara (Timimoun), au Touat ni,
dans les immenses etendues de l'Erg Chech et du Tanezrouft qui marque la
limite du Sahara central et des regions traitees plus haut. Dans son etude des
gravures rupestres de la station de Tahtania pres de Taghit (Est de l'erg occidental)
Alimen (1966) ecrit : « on ne serait nullement etonne de voir associe a
une teile gravure des inscriptions libyco-berberes ». En effet, des gravures de
chameaux sont frequentes dans la region mais jamais en association avec des
inscriptions. Bien que tres rares, des ecritures libyco-berberes ont neanmoins
ete relevees entre Beni-Abbes et Ougarta, a mi-chemin entre l'erg Chech et
l'erg Occidental, au Gourara dans les oasis de Tesmana et des Ouled
Mahmoud, a Hassi Jokka et a l'o. Bejouen (SE de Timimoun), au Touat et
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finalement a proximite d'Ain Guettara (Flamand, 1925; Voinot, 1929, Rimba)
Jd, 1901; Athenour, 1956). Meme si le fil est tenu et ces inscriptions peu
nombreuses en comparaison du Sahara central, elles dessinent egalement des
chemins de communication vers le Tafilalet et Taouz, au Maroc.
CONCLUSION
L'aire de distribution des inscriptions englobe donc les deux tiers orientaux
du Sahara, du Djado a l'Atlantique et du Sahel aux frontieres sud de l'Erg
Occidental et de l'Erg Oriental. Leur rarete ou absence au centre de ce vaste
territoire s'explique naturellement par la presence d'une zone tres inhospitaliere.
Elles ne s'y manifestent qu'a proximite de quelques points d'eau, relais
inevitables entre le Sahara central et le Sahara occidental.
Cette distribution jette un autre eclairage sur Ja presence des monuments a
alignements sur les deux rives de cette zone : s'ils sont lies au monde (libyco-)
herbere, ce qui est notre conviction, on s'attend a les trouver la ou il y a des
inscriptions. L'inventaire nous montre que tel est le cas, de meme qu'il nous
revele que les densites suivent grosso modo la meme evolution geographique.
Le monde herbere est nettement plus present au Sahara central et il en va de
meme pour les MAA que l'on releve surtout dans les zones de plus forte densite
d'inscriptions.
Une correlation n'a de sens que si elle est unique. Pour l'heure, nous ne
voyons pas quelle autre manifestation culturelle pourrait rendre compte du
phenomene observe a une telle echelle. Des chars graves ont ete recenses dans
toutes les zones a MAA, mais leur distribution deborde trop largement, au
nord (Haut Atlas, Atlas algerien, Ouled Nail ... ), celle des monuments pour
etre un candidat valable. Derriere les inscriptions libyco-berberes il y a un
langage et les monuments a alignements sont !es traces de rites funeraires, et
il s'agit donc lade deux des expressions les plus fortes d'un groupe humain se
partageant moins facilement qu'une connaissance technologique. Que les deux
(MAA et ILB) dessinent globalement les memes contours n'aurait rien de
surprenant s'ils emanaient du meme groupe. Nous l'avons dit en preambule,
ce type de monuments est reste en vigueur plus de 2 millenaires au Niger,
duree largement suffisante pour une diffusion sur l'ensemble du territoire.
Dans une premiere analyse, basee sur un nombre plus faible de monuments
et restreinte au Sahara central, nous avions exclu un alignement sur le soleil
tout en evoquant la possibilite d'un changement de regle d'orientation avec le
temps sous l'influence de l'Islam. La base elargie aux monuments a alignement
du Sahara occidental nous amene a preciser notre point de vue et a conclure
a la possibilite d'une orientation sur le lever/coucher de la lune selon
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une regle prevalant pour toutes les regions, en depit des distances considerables
qui les separent, et certainement pour toutes les epoques. Ajoutons, pour
eloigner un peu plus l'hypothese d'une influence islamique, que la lune est
rarement retenue comme repere dans le monde musulman : les mosquees sont
alignees, dans la majorite des cas, sur le soleil ou sur une etoile (J.A. Belmonte,
com. pers., 08.2005).
Le choix de la lune n'est pas une originalite. Des dolmens du Nord-Tunisien
clont les plus vieux (1500 BC) ont approximativement le meme äge que
les MAA les plus anciens, sont orientes sur les phases de la lune, laquelle a
servi aussi pour les «tombes des geants» en Sardaigne au Chalcolithique (2200
BC) (Gonzalez Garcia et al., 2005). Il est aussi probable que la lune soit a la
base de l'orientation d'autres monuments sahariens et notamment des monuments
a antennes en «V» (Gauthier, 2003b; Belmonte et al., 2003) clont certains
sont dates eux aussi de-1500BC (di Lernia et al., 2002). La tradition est
clone ancienne et largement repandue au Sahara et dans le monde mediterraneen.
Peut-etre cela s'applique-il a d'autres monuments ? L'analyse reste a
entreprendre.
Si nous avons pu elucider quelques aspects de ces MAA, notre analyse
souleve parallelement nombre de questions. En premier lieu, on peut se demander
quel est le lieu d'origine des MAA? Le Niger Oll sont reunis pres de
40 % des monuments ? Nous en avons ajoute cinq a Ja liste et les recherches
dans d'autres zones peu explorees jusque-la pourraient bouleverser les repartitions.
Deuxiemement, la persistance de ces rites funeraires est-elle identique
partout ? Nous manquons de datations pour repondre a cette question et a la
precedente. Pres de la moitie des MAA dates sont posterieurs a l'emergence
de }'Islam qui ne s'est pas repandu instantanement et uniformement : son
impact sur les rites funeraires n'a pas ete identique sur l'ensemble du Sahara.
Troisiemement, la co"incidence des aires de distribution ne nous renseigne
pas sur la chronologie relative des inscriptions et des monuments : leur emergence
est-elle contemporaine ? Ce qui confererait aux ILB un äge bien plus
ancien (-1500 BC) que ce qui est soutenu par divers auteurs (quelques siecles
avant notre Ere). L'association possible d'inscriptions avec les Caballins, evoquee
a diverses reprises, va dans ce sens. Ou bien MAA et ILB sont-ils decales
dans le temps ?
Puisque ces monuments sont attaches au monde herbere, pourquoi n'en
trouve t-on aucun au Nord de l'Erg Occidental Oll les ILB abondent, ou bien
dans le Haut Atlas ? Un defaut d'observation et/ou de publication serait une
reponse trop facile et certainement inexacte. L'Atlas algerien, les Monts des
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Ouled Nail et le Haut Atlas au Maroc ne sont plus tout a fait en zone saharieμne
et sont plutöt rattaches au Maghreb. C'est un monde different comme
nous l'enseignent, pour les hautes epoques, les arts rupestres regionaux compares
a ceux des regions sahariennes meme si des echanges ont eu lieu. Audela
des MAA, il y a de notables differences dans les rites funeraires de part
et d'autre d'une ligne un peu floue qui s'etire de l'Anti-Atlas aux Monts des
Ouled Nails. Environnement, art rupestre et monuments dessinent une «frontiere
» qui pourrait bien correspondre a une zone de transition linguistique
nord-sud ! Nombres de caracteres typiquement sahariens temoignent en eff et
d'une evolution separee en zone saharienne et au Maghreb. Nous laissons aux
specialistes le soin d'identifier ces alphabets libyques / libyco-berberes et leur
repartition sur le NE de l'Afrique, etudes qui pourraient conforter ou contredire
notre lecture des faits.
Enfin, il est temps de souligner que notre choix de monument est tres restrictif.
Ceux qui connaissent bien le sujet n'auront pas manque de relever que
les bazinas, similaires sinon identiques a celles des MAA, se comptent par
centaines et occupent souvent les memes lieux. Sans oublier que, dans les
MAA, la bazina est souvent remplacee par un simple tumulus, il faudra s'atteler
a un recensement systematique pour definir les aires de repartitions de
ces bazinas et voir quel röle particulier jouent celles qui sont completees par
un alignement. On peut d'ores et deja, sans trop de chance de se tromper,
avancer que MAA et bazinas ont des distributions similaires et qu'elles emanent
du meme groupe culturel. - Du travail en perspective !
ANNEXE 1 : compilation et limites des donnees
Nous avons eu beaucoup de mal a reunir les donnees de la litterature utiles
pour cet expose car elles sont eparpillees dans des dizaines de publications, parfois
exotiques, souvent anciennes et difficiles a trouver. Par ailleurs, pour des
raisons editoriales, il est difficile de reproduire tous les dessins/photos que nous
avons pu nous procurer. A defaut, et afin de rendre plus faciles la critique et la
contradiction, nous donnons dans le tableau I et dans la bibliographie toutes les
donnees utiles et les refärences utilisees. Cela nous permet de rectifier quelques
coquilles et erreur sur !es orientations des alignements pour les monuments du
Niger (mesure sur plan, faute de disposer du texte a l'epoque) introduites dans
!es tables de notre premier article (Gauthier, 2003a). Nous avions aussi mesure
trop vite les directions des alignements publies par Abdaci et Beddiaf, säns remarquer
que le Nord n'est pas aligne avec le sommet de la page comme dans nos
propres releves. Enfin, nous avons inclus un MAA d'I-n-Teduq, Niger, non decouvert
dans la litterature disponible a l'epoque (Durand et al., 1999).
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Pour etablir ce tableau, nous avons essentiellement puise dans les travaux
anterieurs et nous en profitons au passage pour souligner l'apport particulierement
important des chercheurs du Programme Archeologique d'Urgence au
Niger (F. Paris et collaborateurs: cf. Etudes Nigeriennes n°48-52, 57) : fouilles
detaillees, dessins, orientations, cartes, analyses ... Nous avons aussi beneficie
de l'aide de membres de l'AARS (Association des Amis de l'Art Rupestre
Saharien) qui nous ont aimablement fourni refärences bibliographiques, photos
ou commentaires et suggere des pistes de recherches sur divers aspects ou
regions. Un exemple de ce que la collaboration peut produire !
Les listes presentees ne sont pas exhaustives mais les informations couvrent
suffisamment bien toutes les regions concernees pour qu'il n'y ait pas de
biais trop manifeste. La recherche a ete, bien sur, elargie aux regions peripheriques
pour s'assurer que nous avions bien trouve les limites des domaines de
distribution. Nous nous sommes assures, par exemple, de l'absence (litterature
et communications personnelles) de mentions d'inscriptions libyco-berberes
et de ce type de monuments dans la zone Nord du Sahara, d'I-n-Salah/El
Golea a Tindouf ou a l'Est du Tenere. Nous n'avons pas parcouru l'integralite
du Sahara ni de la litterature : des informations manquent inevitablement a
cet inventaire et nous serions reconnaissant a ceux qui en possederaient de
nous faire parvenir ou de publier tous les elements en leur possession, surtout
s'ils viennent remettre en cause notre analyse.
Dans les documents etudies, les presentations sont tres inegales et les descriptions
des monuments parfois tres sommaires, ambigues, voire contradictoires.
A quelques rares exceptions pres, nous avons pris en compte tous les
monuments/inscriptions en question que nous n'avons pas vus directement,
i. e. la majorite. Pour les monuments en particulier, les descriptions partielles
rendent incertaine l'utilisation de divers parametres, le plus souvent ceux qui
sont relatifs a l'orientation. Nous les avons distingues dans la table et sur les
cartes par les parametres. C'est le cas pour divers exemplaires presentes de
multiples fois par le meme auteur.
Dans trois publications (Milburn, 1972, 1973, 1974) un meme monument
(n°8 ici) apparait avec 3 dessins diffärents, des orientations variables et un
changement de site du Maroc (MC J, environs d'Assa, 1973) vers le Sahara
espagnol (Sidi Ahmed Laarosi Sa 4: 1972, 197 4) sans commentaire rectificatif.
Deux dessins semblables, mais pas identiques, figurent dans les articles de
1972 et 1974 avec 10 tours accessoires, mais il n'y en a que 9 dans l'article
intermediaire de 1973 ou le nord n'est pas indique. Dans ce meme article,
Milburn refuse de voir dans les constructions annexes de la bazina, des tours
accessoires « but we do not believe these to be the «petites tours accessoires»
164
© Del documento, los autores. Digitalización realizada por ULPGC. Biblioteca Universitaria, 2017
mentioned by Monod near the triple chouchet monuments but, rather, work of
sohle later islamic builders ». Sans avertissement aucun le commentaire devient
: « to the SE of the main mound runs a line of small stone circles ( « petites
tours accessoires») build up and filled with earth and stones, ten in number »
dans la publication de 1974.
Pour un autre monument de Ben Sacca, le texte indique une orientation
NNW, a=337.5° (y=67°5) mais la mesure sur le releve donne a=327° (y=57°)
en supposant le nord, non indique, vers le haut de la page. 11 n'est pas precise,
ni pour ces 2 constructions ni pour une troisieme de Sidi Mulud si les caps
sont des caps magnetiques ou geographiques et si les mesures magnetiques
(s'il y en a !) ont bien ete corrigees de la declinaison ( 4-5° selon !es lieux dans
cette region). Pour ce monument de Ben Sacca, l'erreur cumulee peut etre d'au
moins 15° ce qui a pour effet de deplacer l'azimut, compatible avec une orientation
solaire (y=67.5°) a une position nettement plus au nord (52°), incompatible
avec des refärences solaire/lunaire.
La plus totale confusion regne dans ces descriptions, donnees et analyses,
rendant inutilisable une matiere riche et variee qui pourrait precisement nous
eclairer. Nous adherons totalement aux propos tenus en 1998 par un connaisseur
: « the dangers of relying upon the sketches are seif-evident. What are the
students of the year 2050 AD and later to believe ? ... were this short text to
be written in French, one could be tempted to title it « contribution a l'etude
de la pagaille» or even, « Prehistoire prostituee». » (Milbum M., 1998, A plea
for an inventory of inaccurate sketches of rock pictures, Sahara, 9, p156).
D'ailleurs, l'auteur preconise lui meme de ne pas utiliser ses travaux, entaches
d'erreursjamais rectifiees depuis 1978(Milbum M., 2001, Tue goulets and the
enclosure with a corridor : an update, Lettre de l'AARS, 20, p36-38).
Nous n'avons pas considere un monument de Tahart Nabelis (nom introuvable
dans nos documents) localise en Ai"r par ce meme auteur.
Nous avons aussi laisse de cöte des monuments de Tit (Algerie) par manque
de precision. « si les tours/autels du Niger sont toujours, a ma connaissance,
disposes a l'est du monument principal, a Tit, j'en ai remarque, au nombre de
trois, qui etaient en ligne droite nord-sud, places a l'ouest d'un monument grandiose
qui ne semble pas avoir ete decrit par Reygasse. 11 y avait des tours a
l'est aussi, ceci dans une zone ou l'on remarque des autels et des foyers identiques
aux edifices de l'Ai:r. .. A environ 100 m de distance, il y avait un
deuxieme tombeau du meme genre (Milbum, 1978:31) » Le schema de ce
deuxieme monument, au bas de la page ne comporte pas les tours que l'on
s'attend a trouver a l'est ! Un texte anglais, publie dix ans plus tard, reprend
exactement les memes propos si ce n'est une petite nuance puisque l'auteur
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precise que les tours a l'est sont nombreuses « there were also numerous towers
at the east side ... » (Milbum, 1988) mais sans illustration, ce qui assurement
laissera perplexe les etudiants de 2050. La description laisse penser que l'un
des deux est celui localise par Camps (1990: 1173) a Silet (n°27): s'il y a bien
des tours aux 4 points cardinaux, l'alignement situe a l'est se distingue par sa
plus grande distance a la bazina et par un nombre plus eleve de tas, marquant
plus specialement la direction est, a l'image des monuments classiques du
type.
Pour sa part Monod (1948 : 20) reste dans le vague et signale plusieurs monuments
de ce type a El-Beyyed. Pour le Fadnoun, Savary qui ne connaissait
pas ce type architectural, garde une attitude prudente apropos de ces « tumulus
a murette » trop petits pour etre identifies sans appel, et se contente de les
mentionner. Nous n'avons explore qu'un secteur limite de la Garet Es-Souf et
de ses abords .. . Il y a donc une serieuse possibilite d'augmenter serieusement
la base de donnee.
Nous avons retenu des monuments qui n'avaient pas ete consideres par leur
auteur comme monument a alignement (n°8, n°54). Deux autres monuments
de l'ouest mauritanien sont discutables (n°13-14) car l'alignement se reduit a 4
blocs disposes en ligne comme le sont les tas/tourettes des autres: cela pourrait
etre le fruit du hasard. Cependant, nous avons constate sur d'autres types
de monuments, par exemple les monuments en «L» du Fezzan (Gauthier,
2002b) que les antennes dfunent constituees et soigneusement construites sont
parfois remplacees par quelques blocs qui evoquent la forme «classique». La
reduction a un simple alignement discontinu de blocs isoles n'est pas, a priori,
un motif de rejet; ils ont donc ete retenus.
Pour les orientations, seuls les monuments comportant une indication precise
d'angle ou mesurable sur plan sont entres dans les statistiques.
D'autres monuments a alignements manquent a l'appel car ceux qui ne sont
pas familiers avec ce type d'architecture ne le reconnaissent pas forcement et
ne signalent que la partie principale, souvent plus imposante, comme «tumulus
» ou «bazina» : plusieurs monuments de Chbika et de la Garet Es-Souf
sont dans ce cas.
Les termes utilises par Gandini « tombeaux preislamiques, un grand avec
un alignement de petits » pour le n°1 , « Tumulus a chapelle » pour le n°2
montrent bien qu'il n'a pas identifie clairement le type de monument en question.
Les tourettes/tas de l'alignement n'ont jamais livre le moindre reste osseux
et ne sont pas des tombeaux. Par ailleurs, nous n'avons pas repere de
«chapelle» sur la bazina qui sert de sepulture dans ce cas. La description du
n°4, « ensemble preislamique etonnant. Un alignement de petits tombeaux
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borde a l'est un importantTumulus a cratere. L'ensemble est accole, a l'ouest,
a 4n rectangle d'environ 45x50 m .... a noter trois tombes islamiques parmi
l'ensemble dont une gamie d'un betyle ... » est plus proche de la typologie tout
en attribuant, la encore, un röle funeraire aux annexes de l'alignement sans
pour autant reconnaitre l'association tumulus/alignement.
Ce demier monument n'a pas non plus ete identifie par S. Searight qui le
decrit comme « monument trapezo:idal, avec tumulus et 12 petits tas de pierres,
dont l'un contient une pierre dressee. Les coins du monument ont re~u un
remplissage serre. Les petits tas de pierre sont probablement plus recents que
le grand monument (2004: leg. fig. 13c) ». Le schema indique 12 tas alignes au
lieu de 10 dans la realite comme on peut le compter sur la photo publiee par
Gandini: les tombes islamiques situees entre le tumulus et l'alignement ont
ete incorporees pour partie a l'alignement qui est trop decale vers le nord.
L'attribution d'un äge plus recent pour les tas n'est pas argumentee. De plus, le
tumulus central, pourtant tres important relativement aux tas des annexes,
n'apparait pas franchement sur son schema qui, par ailleurs, propose une orientation
(corrigee ou non de la declinaison magnetique de 4. 7° ?) tres nettement
differente de la nötre, 314° au lieu de 353°.
Un autre point merite attention : si ces monuments a alignement sont bien
en relation avec ceux du Sahara central, il est alors plus prudent d'eviter le
qualificatif de preislamique tant que des datations n'ont pas prouve leur anteriorite
a l'Islam. En effet, les datations publiees par Paris (1996:270) revelent
que ces architectures ont ete en vigueur pendant plus de deux millenaires,
bien avant, mais aussi, bien apres l'introduction de l'Islam,jusqu'au Xe siede,
pour plus de la moitie de celles qui ont ete datees au 14C (squelettes ou restes
archeologiques associes).
Pour les inscriptions, dans la plupart des cas, et notamment dans les inventaires
de Monod et Mauny qui ont fourni le plus gros volume d'informations,
les auteurs mentionnent sans detail leur presence et nous n'avons donc pu
contröler sur piece.
Sur les cartes, nous n'avons pas reporte les sites de l'Ahnet, de l'Immidir,
du Tassili-n-Aijer, de l'Ahaggar, de la Tefädest, du Messak, de l'A:ir, regions
du Sahara ou la presence de telles inscriptions est notoire et signalee dans des
dizaines, voire des centaines de publications. Cela n'apporterait rien de plus a
la discussion, Nous avons surtout insiste !für les zones peripheriques (est du
Tettere) et medt:Hbtiäie!s (Matiritäiüe, Maii; Nige!r); Mett moins connues et p1us
importantes pour definir les limites de ce monde herbere. Les donnees sur le
Niger et l'Adrar des lfoghas sont tres incompletes : la prise en campte de nombreuses
publications recentes ne modifierait en rien les limites de domaines
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ni ne changerait les termes de la discussion puisque nous n'etudions pas des
correlations a courte distance mais au contraire, nous nous penchons sur la
repartition a l'echelle du Sahara tout entier. Les donnees proviennent des publications
suivantes : Beltrami (1987), Dupuy (1991 ), Gauthier (2002 : 8, com.
de Wolff), Le Quellec (1987), Lluch & Philip (2003), Mauny (1954), Monod
(1937), Nowak, Ortner (1975), Nowak (1976, 1977), plus celles qui sont citees
dans le texte.
Nous n'avons pas non plus cherche a distinguer si ces inscriptions sont recentes
ou anciennes - un travail pour des dizaines de linguistes pendant longtemps.
Une difficulte recurrente intervient aussi avec la localisation et la toponymie,
pour les inscriptions comme pour les monuments. Un meme lieu peut
porter des noms assez diffärents ou etre positionne a 130 km d'ecart selon les
auteurs dont beaucoup, et plus specialement dans les articles anterieurs a 1980,
ne donnent pas suffisamment de precisions. Des recoupements avec une vingtaine
d'articles recents et les cartes IGN nous ont permis, avec l'aide precieuse
des compilations de Striedter (1983) et Beltrami (1987) de localiser la plupart
d'entre eux a quelques kilometres pres, ce qui est largement assez pour notre
propos. Nos MAA du Maroc, Immidir et Messak ont tous ete reperes au GPS,
des coordonnees precises sont publiees pour les MAA du Niger. Ceux de la
region d'I-n-Eker, du Cap Blanc, d'Ausimegtz, de Ben Sacca sont localises
approximativement. Pour le Fadnoun, nous avons materialise les limites de la
zone etudiee par Savary (Fig. 23).
ANNEXE 2 : Orientation des monuments
Pour tous les monuments que nous avons observe, Es-Souf, Chbika,
Immidir, Messak, les directions ont ete mesurees au compas magnetique puis
corrigees de la declinaison magnetique. Celle-ci est tiree des cartes IGN (ou
americaines pour le Messak) comme explique dans nos publications anterieures
(Gauthier, 2000 et 2003a). Cette declinaison magnetique peut etre foumie,
pour toute localisation, par des programmes standards d'exploitation des photos
satellites. Pour le Messak et l'Immidir, les valeurs obtenues, infärieures au
degre, sont en parfait accord avec celles tirees des cartes. Pour la zone G. EsSouf-
0. Chbika la declinaison est de -4.7° (antihoraire).
Toutes les mesures, figures incluses, correspondent a des azimuts geographiques
ce qui est rarement indique dans la grande majorite des articles exploites.
Nous avons suppose que les donnees publiees sont bien corrigees sauf
mention contraire !
L'azimut (a, mesure en degres) traduisant l'orientation de ces structures,
est l'angle defini par la droite joignant les deux tours extremes d'une part et la
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direction nord d'autre part (cf. Fig. 2). Le cas echeant, ce cap est celui de l'ant$
me qui remplace l'alignement de tours. Ce choix repose inevitablement sur
les deux seuls elements permanents de ce type de constructions (la bazina et
l'alignement) et ne peut porter sur les positions des annexes : niches, pierres
dressees, cercles ... qui sont frequents au Niger mais tres souvent absents dans
Jes autres regions. Par ailleurs, 180° suffisent pour tenir compte de toutes les
orientations possibles d'un faisceau de droites. Les angles sont donc naturellement
tous ramenes au secteur nord de la rose des vents. Enfin, pour simplifier
la discussion et assurer la comparaison avec les positions du soleil levant
qui revient ade multiples reprises dans ce contexte (cf. discussion in Gauthier,
2000 et 2003a), nous utilisons altemativement un deuxieme angle, y (=a+
90°), obtenu par projection du centre de la bazina sur la droite passant par les
tourettes. Dans ce cas, les angles sont restreints au secteur Est de la rose des
vents (0-180°). Les erreurs cumulees (lecture des caps et definition des points
de references) sont estimees a ±2°. Elles sont inconnues pour les MAA de la
litterature.
Les azimuts du soleil levant, au niveau de la mer, aux solstices sont parfaitement
bien determines. Ils varient avec la latitude du lieu d'observation et
avec le temps. Pour les zones considerees, comprises entre 17° et 28° Nord,
cet ecart du a la latitude est faible. Les positions extremes (62.5° / 65° et 114.5° /
116.5°) sont figurees sur l'histogramme. Le temps n'a qu'une incidence tres
faible pour les epoques et durees qui nous interessent.
Les mouvements de la lune sont plus complexes. Les azimuts de lever/
coucher de la lune, pour un horizon sans relief, passent par des valeurs extremes
avec une frequence de 18.6 ans. Ces azimuts dependent de la latitude du
lieu d'observation. De plus, la declinaison de l'ecliptique de la lune (angle du
plan de l'orbite avec le plan equatorial, 28.5° actuellement) change lentement
et de fa9on monotone sur de longues periodes de temps si bien que ces azimuts
evoluent doucement dans le temps. Ce demier parametre n'apporte
qu'une correction minime dans notre cas.
Pour des latitudes comprises entre 17° (Niger) et 28° (Maroc), et autour de
l'an zero de notre Ere (moyenne de la fourchette d'existence des monuments
pour le Niger), les position extremes de la lune au lever atteignent des azimuts
de 57 a 60° pour la limite septentrionale et de 120 a 123° pour la limite
meridionale, positions materialisees sur l'histogramme de la Fig. 22.
REMERCIEMENTS
Nous tenons a remercier Lionel Galand, Jörg Hansen, Jean-Loic Le Quellec,
Werner Pichler et Richard Wolff, pour leur aide a la recherche des donnees et/
169
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ou pour avoir mis a notre disposition des documents difficiles d'acces et des
informations personnelles sur les inscriptions et monuments du Sud marocain.
Pour les problemes d'orientation et pour la determination des positions
limites des planetes, nous avons beneficie des Conseils de Juan Antonio
Belmonte et de Cesar Esteban. Enfin, une lecture critique et bienveillante
(JLLQ, LG, JAB et CE) a permis de preciser certaines idees et d'eviter quelques
ecueils.
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FIGURES (Dessins et photos de Y. & C. Gauthier):
Fig. 1 : Localisation des monuments a alignement de l'O. Chbika et de la Garet
Es-Souf Les n° sont ceux de la table I.
Fig. 2 : Garet Es-Souf: plan du monument n° 1. L'orientation est definie par
la direction de l'alignement ( ex) ou par la direction perpendiculaire (voir
annexe 2).
Fig. 3 : Garet Es-Souf: monument n° 1. La bazina et les tourettes a droite. Vue
vers le NNE le NNE.
Fig. 4 : Garet Es-Souf: monument n° 1. Detail des tourettes Nord et de la
bazina en arriere plan. Vue vers le NNO.
Fig. 5 : Garet Es-Souf: monument n° 1. Detail de l'annexe carree. Vue vers le
ENE.
Fig. 6 : Garet Es-Souf: plan du monument n° 2.
Fig. 7 : Garet Es-Souf: monument n° 2. La bazina a droite et l'alignement a
gauche. Vue vers le SO. En arriere plan d'autres monuments, eux aussi bätis
sur le bord de la terrasse.
Fig. 8 : Garet Es-Souf: monument n° 2. L'alignement vu depuis la bazina en
direction du SE.
Fig. 9 : Garet Es-Souf: monument n° 2. Detail de l'alignement. Vue vers le
SO.
Fig. 10: Oued Chbika: plan du monument n° 3.
Fig. 11 : Oued Chbika: monument n° 3. Vue vers le SE. En arriere plan, des
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reliefs tabulaires, typiques de la region, sur lesquels sont construits
beaucoup de monuments.
Fig. 12 : Oued Chbika : monument n° 3. Detail de la partie Nord de l'alignement.
Vue vers le Sud.
Fig. 13 : Oued Chbika : monument n° 3. Detail de la partie Nord de
l'alignement. Vue vers l'OSO.
Fig. 14: Oued Chbika : plan du monumentn° 4. En bas, le releve de S. Searight
(2004).
Fig. 15 : Oued Chbika : monument n° 4. De gauche a droite : l'alignement, les
tombes islamiques avec pierre dressee, le tumulus.Vue vers le Nord.
Fig. 16 : Oued Chbika: monument n° 4. L'immense plate-forme carree. En
avant et a gauche deux tumulus. Vue vers le NO.
Fig. 17 : Oued Chbika : monument n ° 4. Au premier plan les tourettes centrales,
puis les tombes et le tumulus. Vue vers l'Ouest.
Fig. 18: Oued Chbika : monument n° 4. Le pavage reliant la plate-forme et les
tourettes, avec le double cercle sur la droite. Vue vers le SE.
Fig. 19 : Oued Chbika : plan du monument n° 5.
Fig. 20 : Oued Chbika : monument n° 5. A droite l'antenne, peu visible et a
gauche le tumulus. Vue vers le NNE.
Fig. 21 : Oued Chbika : monument n° 5. L'antenne au premier plan. Vue vers
l'Ouest.
Fig. 22: Histogramme de distribution des orientations (y) des 42 monuments
pour lesquels ce parametre est connu (cf. Tableau I). SMM correspond aux
MAA de l'extreme sud (Seguiet el-Hamra et environs) et de Mauritanie.
NMS /SMS sont les azimuts les plus septentrionaux/ meridionaux de la
lune (double trait plein pour les latitudes les plus hautes et les plus basses,
(3° d'ecart). NSS et SSS sont les positions du soleil aux solstices d'hiver et
d'ete pour ces memes latitudes (traits pointilles). Les trois etoiles marquent
les monuments dont l'alignement est dispose parallelement a une falaise/
bord de terrasse.
Fig. 23 : Sahara central et meridional : distribution des monuments a alignement
(cercles/carres noirs bordes de blanc) et des sites/massifs Oll ont ete
repertoriees des inscriptions libyco-berberes (etoiles blanches). La limite
d'extension de celles-ci est soulignee par le contour blanc. Les carres
designent les monuments dont la localisation est imprecise.
Fig. 24 (p 190) : Idem pour le Sahara central occidental : distribution des monuments
a alignement et des sites/massifs Oll ont ete repertories des
inscriptions libyco-berberes.
Tableau I (p 188/189)
174
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Fig. 2
= Zm
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Fig. 3
---~---~-~--.,--F-ig. 4
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Fig. 5
Fig. 6
~
2m
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Fig. 7
Fig. 8
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Fig. 10
Fig. 11
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Fig. 12
Fig. 13
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Fig. 17
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Fig. 19
185
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Fig. 21
Fig. 22
NMS II II SMS I I II
5 II NSS sss II
I I II
II II • Niger II
II 4 • Maroc 11 m lmmidir II
II
(1) ~ Ahaggar II
1.. 3 ~ Tisras II
.0 II
E D Messak II
0 C 2 § SMM
1 * *
Nord Sud
0
0 45 90 135 180
Y (degres)
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187
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......
00
00
N° Lieux Sepulture
type
Maroc
1-G. Es SoufESl B a 2 (?) degres
2- G. Es Souf ES2 B
3- o. Chbika Ch 1 T tronconique
4- o. Chbika Ch2 T calotte sph6re
5- o. Chbika Ch3 T calotte sphere
6- o. Miran B a 2 (?) degres
7- Sidi Mulud SA 2 TU/bazina? + ailes
8- Si Ab. Laarosi* Ba 3 degres
9- Ben Sacca SA 3 B
10- Deim-lzik T chambre interne
11- Deim-lzik T
12- Ausimegtz Ba 2 degres
Mauritanie
13- Cap Blanc Bazina
14- Ntalfa Bazina 2 degres
15- EI Beyyed triple chouchet
Messak
16-w. Tilwa TU 3 cratere ?
Tassili-n-Ajjer
17- Tisras (Djanet) B
18- Tisras (Djanet) Ba 2 degres
19- Tisras (Djanet) B a 3 degres
20- Asegofar T conique a cratere ?
2 1- Fadnoun plusieurs MO ä. alig.
lmmidir
22- o. Anaserfa 2 Ba 2 degres
23- o. Ti-n-Senko B
24- lm-Saten B a 2 (?) degres
25- o.Emeharagele B
Ahaggar
26- lmoutal B 3 degres
27- Silet T surhaisse/dallage
28-Silet ?
29- 1-n-Eker Ta cratere?
30- 1-n-Eker Ba 2 degres?
31- Adagh-n-Tele Ba 3 degres
32- Adagh-n-Tele B a 4 degres
33- Ta-n-lkebran Ba 3 degres
alignement
L L tours/tas
6.5 II 3
5.5 5.5 antenne
9 14 5
8.5*9 38 10
8.5*7.5 15 antenne
9
6 6 antenne
3.5 17 10
12 9
2.4 9 antenne
6 - 30 14
5.8 - 32 10
4.6*3.2 7
5 - 9 4*
14 15 antenne
plusieurs
5 7 9
5 9.5 6
6 5.5 5
7 12 9
3.2 4
6 / 3*4 II
6 20
7*5.5 4
4-2 antenne
8*7.5 14 8
11 8
9*9.3 - 5 4*
10
9
.3 *
10 4.8 4.
Orientation Äge BP Äge calendaire coordonnees commentaires
a y calibre Lat/ long
22° 112' 28°01N - 12'08W pavage circul. en dalles (?), carre dallage au SW
54°* 144° 28°01N - 12°07W parement dalles verticales+ carres ?
alignement // au bord de falaise
349' 79' 28°05N - 11 ' 25W
353° 83° 28°02N - 11 ' 25W a l1Est de grande structure-carree et dallage
13° 103° 28°00N - 11 °26W
26°40N - l l '30W
28° 11 8' 26°50N - 09' 12W
14°* 104° 26°52N - 11 °54W 2 lieux ! qqs km SE d'Assa / 17 km NW de Smara
2 alignement diff6rents
327° 57°* 26°47N - 09°40W 2 orientations (texte et schema contradictoires)
337° /67° estimation sans mesure ?
0'* 90° 27°04N - 13°06W • alignement // lit oued, a l'OUEST du T
35°* 125° 27°04N - 13°06W enceinte+ cercle en pierres a l'Est
* alignement // crevasse
49° 139° Seguiet el Hamra tours irregulierement reparties, non localise
330°? 60° 20°58N - 17°01 W * 4 pierres en arc de cercle ä. l'OUEST de Ja B
12° * 102° 20°43N - l 5' 36W * 2 lignes de pierres dressees et //, annexe au NW
? 21 °30N - l 1' 21W
342° 72' 25°22N - 11 °51 E bloc avec inscriptions libyco-berbCres
356° 86° 24 °34 E - 09°2 7E nichcs ä. l'Est et muret en "U" ä. l'Ou est
31 ° 121° 24°34E - 09'27E niches Est & 0
31 ° 12 1° 24°34E - 09°27E niches Est & 0
26°29N - 09°21E "menhirs" a l'E et ä. 1'0 avec OS de chevres
26°07N - 08°30E « alignement toujours ä. l'est de Ja sepuJture »
342° 72' 25°49N - 03°49E 3 cercles empierres entre tours et bazinas
335° 65° 25°4 1N - 04°08E cercle, 4 steJes entre B et tours
5' 95° 25'37N - 04°33E niche a l'Estde Ja 8 , stCle entre B et tours
19° 109° 25°45N - 04°43E amas cai lloux / blocs entre B et antenne
6' 96° 23°37N - 05°40E pavage et niche a l'Est
22°40N - 04°35E murets en "U" au 4 points cardinaux
22°40N - 04°35E * murets en "U", tours aux 4 points cardinaux
24°01N - 05°05E imbrique avec Ja suivante
24°01N - 05°05E
23°54N - 05°19E * pas de schema et description ambigüe
23'54N - 05°19E * «3 rangees paralleles de petits tumuli »
358° 88° 24°16N - 05°30E * tourette non associees ä Ja B ?
© Del documento, los autores. Digitalización realizada por ULPGC. Biblioteca Universitaria, 2017
,_.
00 '°
34- NNE Abalessa B 2 degres antenne • 20°49N - 06°10E • incertitude sur l'antenne
Niger
35- Tuluk Nl.3 B il döme 11.5*13 25 11 321° 51° 17°06N - 07°30E B dans cercle marque a l'Est, niche ä l'Ouest
36- Mammanet 12 B base circulaire 5.1 6.3 murette 325° 55° 1190±130 690-990 AD 19°17N - 07°42E niche a l'Ouest, stete couchCe ä l'Est
37- Afunfun Tag8 TA cratCre 5.6*5.8 12.5 murette 329° 59° 16°40N - 08°14E B dans cercle, marque il l'Est / Quest
38- Qrofan N .2 T tronconique 5 6 4 331° 61 ° 1055±120 880-1040 AD 11°05N - 01°30E B dans cercle, marque il l'QNQ
39- Kel lru Ag73 Bädöme? 5.5 51 12 334° 640 l 6"22N - 07°53E B dans cercle, marquC a l1Est / Quest
40- Afunfun Tag82 B ä döme et cratCre 7.9*7.6 38 17 340° 70° 2030±100 180 BC-70 AD 16°39N - 08°13E B dans cercle, marque il l'Est / Quest
41-Asaqaru Nl.2 T il plate-forme 9 30 13 345° 75° - 3000-2500 äge du Fer 11°28N - o6°44E B dans cercle, marque ä l'Est / Quest
42- Kel lru Ag73b T 11 30 34 354° 340 16°22N - 07°52E B dans cercle, marque a l'Ouest
43- Tin Tegeis l 1 T ä. cratCre 5 9 ligne 355° 85 3000±1000 17°44N - 06°39E B dans cercle
44- Tuluk N 1.4 B il döme 5 16 8 355° 850 1060±80 890-1025 AD 17°06N - 07°30E B dans cercle marque il l'Est, niche ä !'Quest
45- Tezzigart 3 B carapace et cratCre 4*4.7 25 15 356° 86° 17°32N - 07°43E B dans cercle, marque il l'Est / Quest
46- T ezzigart 2 B circulaire 6.5 18. 7 358° 880 l 7°32N - 07°43E B dans cercle a rayons, marquC a l'Est / Ouest
47- Tegaza N12 B ä. cratCre 6.8 5.5 ligne 359° 890 2'.Vllle siecle 17°24N - 06°52E niche a 1'0uest
48- Ta. Mellet N 1 B 7? 10 91 ° 11°37N- -05°28E
49- Tuluk Nl.l Ba cratCre 7*6 15.2 9 50 95° 3335±120 1760-1510 BC 17°06N - 07°30E pierres ä !'Quest et ä l'Est
50- Tuluk N 1.2 B ä. cratCre 6.5*6 20 10 50 95° 2420±100 740-400 BC 17°06N - 07°30E pierres a l'Ouest et a l'Est
51-In Teduq Nl.2 B il döme crat 7 8 6 50 95° 1890±40 11°12N - 05°38E 2 antennes il l'Est
52- Asaqaru 48 T carapace et cratt rc 4.5*4 11.5 7 50 95° 17°28N - 06°42E
53- Mammanet 10 T tronconique a puits 2.5*3.2 18.5 II zoo 110° 19° 17N - 07°42E B dans cercle marque il l'Est / Quest
54- Mammanet 9 Tilpuits 2.9 8.5 7 22° 112° 1060±130 830-1115 AD 19° 17N - 07°42E B dans Cercle marque a l'Est, niche a l'Ouest
55- Asaqaru TTS48 T tronc ä plate-forme 8*7.5 3.5 antenne 22° 112° 17°28N - 06°42E steles couche il l'Est
56- In Tegedit nombreuses B a alig. 18°05N - 05°00E
A. des Ifoghas
57- Abaleoe T ä. cratCre ? • ? 18°52N - 02°28E *tas/cercles il l'Est et il l'Quest
58- 1-o-Djezzal T 3 24 • N? Est ? 20°22N - 02°02E * cöt6/orienta. de l'alig. non specifits
Tableau I : Monuments a alignement du Sahara. Distances en metres, orientation en degres. B= bazina, T=tumulus. (*) notent les points remarquables ou ceux qui pechent par leur imprtc1s1on,
ambiguite ou contradictions. Qrigine des donnees: 0°1-5 (Gauthier, present travail); n°6 (Gandini, 2002:230), 0°7-9 (Milburn, 1972:fig.14a; 1973 :fig. 15, 18, 21 ; 1974:fig. 2, 4); n°10-2
(Almagro, 1946:279,281 ,285); n°13 (Vinceot-Cuaz et al.,1957:235); n° 14 (Spruytte et al., 1956:155); n°15 (Monod, 1948:20); n°16 (Gauthier, 2000:92-93), n°17-9 (Abbaci et al. , 1994:13-
14); 0°20 (Brenans, 1982:38); 0°21 (Savary, 1966:21); n°22-5 (Gauthier, 2003); 0°26 (Trost 1981:70); 0°27 (Camps, 1990:1173); 0°28 (Reygasse, 1950:77); n°29-30 (Camps, 1985:122);
n°31-2 (Cinquabre, 1977:183, "necropole aux alignements); n°33 (Maitre, 1971;106); n°34 (Gresillon, com. pers. 04-2004); n°35-56 (Paris, 1984:fig. 96, 106-123 ; Paris, 1996: 257, 596-611 ,
615, Durand et al., 1999:141); n°57 (Hugot, 1982:19); n°58 (Regnier 1961: figl !).
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