Raymond MAUNY, Paris
CONTRIBUTION À LA PROTOHISTOIRE DU SAHARA OCCIDENTAL:
TOMBES À MONOLITHES, CHARS RUPESTRES, MINES ET MATÉRIEL DE
CUIVRE.
Grâce aux travaux récents des géologues du Quaternaire, des préhistoriens, des
archéologues et autres chercheurs, nous commençons à y voir plus clair dans la
protohistoire des 2e et 1 r millénaires avant J .C. et des premiers siècles de notre ère
au Sahara occidental. Nous tenons ici à remercier tout spécialement N. Petit-Maire et
L. Ortlieb, du Laboratoire de Géologie du Quaternaire du C.N.R.S., des précieuses
informations qu'ils nous ont données à ce sujet à la suite de leurs missions sur le
littoral de la zone considérée, du Maroc du sud à la Mauritanie.
Bien que la question du dessèchement du Sahara ne soit pas encore résolue de
façon satisfaisante, l'on peut toutefois avancer qu'il s'est poursuivi, avec des
oscillations humides-arides dont il s'agira de préciser la durée, depuis 15.000 B.P.
jusqu'à nous, la période entre 2000 B.P. et nous étant marquée par une aridification
certaine. Mais dès le 1 r millénaire BC, elle fut suffisante pour amener le repli de
nombreuses populations sahariennes vers le sud plus humide et leur remplacement
par des pasteurs-guerriers dotés du cheval puis, à partir de notre ère, du chameau.
Les deux groupes se mélangèrent dans des proportions diverses dans le Sahara
occidental et central tandis que les Teda s'accrochaient au massif du Tibesti et à ses
abords.
Les nouveaux venus apportaient avec eux des croyances méditerranéennes, en
particulier, semble-t-il, au point de vue de la survie de l'âme, d'où tendance à
perpétuer le souvenir des défunts, surtout des grands chefs, par des monuments plus
ou moins élaborés et spectaculaires; des animaux inconnus jusque là dans le secteur,
chevaux puis chameaux; des techniques nouvelles, comme la construction des chars
et l'extraction et le travail des métaux, cuivre puis fer.
En contacts pacifiques ou guerriers dans le sud avec les humanités noires, ils ont
influencé des dernières et leur transmirent certaines de ces innovations, qui furent
adaptées à leurs propres conceptions et besoins.
I Monuments funéraires
Au Sahara tout comme au Maghreb et ailleurs en Afrique et dans le monde, les
hommes du paléolithique et même de l'épipaléolithique enterraient leurs morts de la
façon la plus sommaire, les corps étant simplement inhumés au milieu des sites
d'habitat. Il en alla de même jusque vers la fin du néolithique.
L'aménagement des sépultures et leur groupement en nécropoles caractérisent les
temps protohistoriques. Ce qui est vrai à la fois pour le Maghreb1 mais aussi le
Sahara et le Soudan occidental.
Nous ne voulons pas, dans le cadre de cette modeste étude, reprendre tout ce qui
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a été dit à ce sujet, mais seulement rappeler que le Sahara occidental et les zones
sahelienne et soudanaise qui lui font suite plus au sud comportent des dizaines de
milliers de tombes préislamiques construites, datant en gros des 1500 ans qui ont
précédé l'arrivée des Arabes dans le pays au VIIIe siècle et son islamisation, datant
du IXe-Xe , avec un retard allant jusqu'au XIe (Ghana, Tekrour, boucle du Niger)
sinon au x1ne-x1ve (Sénégal, Mali) pour les pays du sud.
Ces monuments épousent des formes très diverses et Th. Monod a classé ceux du
Sahara en plusieurs catégories2 et G. Camps a procédé de même pour le Maghreb3
•
Tumulus simples, monuments turriformes, à enceintes, de plan ovale ou quadrangulaire,
en V, croissants, fers à cheval, abris et constructions sous roche, pierres
dressées, la gamme en est variée pour le seul Sahara.
La plus grande densité de l'habitat dans le sud en terroir agricole, jointe à un
climat qui se prête moins bien à la conservation des monuments et à une végétation
qui rend plus dificile la prospection archéologique, font que les monuments
funéraires préislamiques de la zone soudanienne ont moins attiré l'attention des
chercheurs jusqu'à une époque récente, sauf lorsqu'il s'agissait de constructions
spectaculaires: grands tumulus de la boucle du Niger, cercles de pierre du Sine
Saloum, etc.4 qui, dans l'état actuel de nos connaissances, semblent bien dater du 1r
millénaire de notre ère.
Nous allons illustrer notre propos par les découvertes faites récemment le long du
littoral atlantique, du Maroc à la Mauritanie, par les six missions au Sahara
occidental du Laboratoire de Géologie du Quaternaire du CNRS, de 1970 à 19745
•
De nombreux sites néolithiques, d'importance variable, datant de l'holocène, ont
fourni un abondant matériel malacologique et une faune de gros mammifères
terrestres. Aucun de ces sites entre le 19° et le 28° N ne comporte de tombes
néolithiques élaborées mais de simples sépultures à même le sol, sauf à la Sebkra
Laasailia où existent des coffrages de pierre soignés, tombe datée au C-14 de
-2740 BP. Mais nous sommes déjà ici au néolithique final, cette date correspondant
à -790 av.J .C., à une époque où les métallurgistes du nord devaient déjà être
descendus vers le sud à la recherche de mines de cuivre et autres.
En six points du littoral entre 26° 50' N et 21° 50'N, des ossements humains
préhistoriques holocènes ont été découverts en août 1974, comblant la lacune
existant jusqu'à présent entre les sites de même époque de Mauritanie et ceux du
Maroc: 44 sépultures néolithiques ont été fouillées dont 31 ont livré des restes
humains actuellement à l'étude; des datations précises au C-14 sont attendues6
•
Aucune fouille n'a été effectuée par contre dans les structures post-néolithiques mais
pré-islamiques.
Au cours de cette mission, a été découvert un monument qui, à notre
connaissance, est inédit: un monolithe près de Hasi en-Naïla, à quelque 50 km au
Sud de Villa Cisneros, dominant la partie sud-est de la Sebkra Amtal (Fig. 1). Le site
néolithique proche a fourni par ailleurs les restes humains de 8 individus.
Ce monolithe, plaque de grès rougeâtre orienté Nord-Sud, de 2 m 60 environ de
haut, est dressé à quelques mètres à l'Est d'une construction circulaire ( chouchet) de
plaques de grès. D'autres chouchets se trouvent à proximité.
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Ce monolithe présente la particularité rare d'être percé d'un petit trou, fait
intentionnellement, au milieu de la plaque, vers 2 m de hauteur. Les menhirs percés
ne sont pas inconnus des protohistoriens et il s'y attache en général des croyances de
magie populaire 7
•
Non loin de ce monument on a pu relever quelques gravures inédites,
libyco-berbères, sans grand .intérêt sauf une.
D'autres monolithes - non percés ceux là - existent en grand nombre au Sahara
occidental, mais ils sont en général de taille petite ou moyenne, inférieure à 2 m de
haut. Citons entre autres celui à inscriptions libyco-berbères des Gleibat Ensur
(transporté à Villa Cisneros), qui mesure plus de 3 m 8
•
La hauteur exacte ( 1 à 2 m) des monolithes de la tombe de Kreb es-Saffiat, au
S.E. de Tindouf (Sud Algérien) représentés dans l'ouvrage de M. Raygasse (1950,
fig. 50-51) n'est pas connue. Dans la même région, les pierres des enceintes
d'Aouinet Legraa publiées par H. Bessac (1953, pp. 1588-9) atteignent plus de 3 m
de haut. Ceux du Zemmour (Nord Mauritanie) notés par Gabin (1937, pp. 142-6)
et O. du Puigaudeau et Senones (1947, pp. 51-56) atteignent les mêmes dimensions
et R. Chudeau signale (1914, p. 717) une pierre dressée de 2,60 m à Erch Amar
(Mauritanie).
Parmi les nombreux monuments funéraires de la Mauritanie nord occidentale
signalés par J. Spruytte et L. Vincent-Cuaz seul celui situé à 33 km au nord de
Ntalfa (Khat Atoui), avec ses 2,65 m, peut être qualifié de mégalithe.
Le monument de Bu Lariah publié par J. Gonzalez-Fernândez (1971) et reproduit
par H. Nowak et S. et D.Ortner (1975, Abb.155-6) s'inscrit dans le même groupe, de
même que ceux de Lemqadir et de Meyateg près de Wadan publiés par Th. Monod 10•
Bien d'autres encore seraient à signaler, mais il n'en existe malheureusement pas
d'inventaire général pour le Sahara occidental.
Les pierres dressées des villages du néolithique final de la falaise Tichitt-Walata
sont un cas à part et en attendant le résultat des recherches et des fouilles en cours,
l'on ne peut formuler que des hypothèses à leur sujet. Rappelons que les villages
construits en pierre de ce secteur sont datées au C-14 de -1150 à -850 environ
av.J.C.11.
Une énorme tâche attend donc les protohistoriens du Nord-Ouest africain en ce
qui concerne l'étude des monuments funéraires préislamiques: nous manquons
cruellement de relevés, de plans orientés et cotés,de photographies et à peu près tout
reste à faire au point de vue des fouilles. Si elles sont relativement faciles en ce qui
concerne les simplex petits basinas ou chouchets, que dire des énormes tumulus
comme ceux de la boucle du Niger qui atteignent, comme à Kouga, jusqu'à 16 m de
haut et 150 m de diamètre12 !
I Chars rupestres du Sahara occidental.
Ce problème a été traité à plusieurs reprises 13 depuis 194 7 et de nombreuses
découvertes de chars rupestres ont été faites depuis dans ce secteur, consignées en
particulier dans les travaux de H. Lhote (1957 et 1966). Depuis cette dernière date,
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signalons les sites nouveaux de Tichitt, Tegdaoust et Oum Arouaba, tous trois en
Mauritanie14
•
Nous avions parlé dans notre article de 1947 de «route des chars» mais avons
précisé depuis notre pensée dans un ouvrage récent: «Ce sont là des routes
théoriques . . . Nous n'entendons pas par là des routes véritables linéaires, empierrées
et entretenues ... mais une succession de regs roulables où chacun fraie sa piste ..., de
zones où circulaient des chars, qui pouvaient même avoir des solutions de continuité,
mais le long desquelles la conception et la réalisation des chars étaient connues. Des
individus (Libyco-Berbères très probablement) ou de petits groupements connaissant
la technique du charronnage, ont circulé le long de ces deux zones de plus grande
facilité de traversée du Sahara, où l'eau était relativement abondante à cause des
massifs montagneux ou de la proximité de l'océan, en évitant les obstacles rocheux
et dunaires, parfois au prix de quelques détours»15
•
Sur les quelque 500 chars rupestres répertoriés au Sahara par H. Lhote (voir Notes
Africaines N° 127, juillet 1970, p. 85) la moitié environ se trouve dans le secteur
occidental, dont 110 à l'Oued Lar'ar (Sud aranais) et 105 à Aouineght (Zemmour).
La répartition des chars de l'Ouest montre qu'il y a en réalité trois secteurs séparés
par de grandes zones dont les chars sont absents (Fig. 2):
- un secteur, séparé du précédent par 4 à 500 km de vrai désert, correspondant
en gros à l'Adrar de Mauritanie et à ses abords nord (Gleibat Musdar) et sud (mines
de cuivre d'Akjoujt);
- un secteur est, séparé du précédent par quelque 350 km de terrain difficile
(Tagant, sables de l'Aouker), s'étirant de Tichitt à Walata principalement, le long de
la falaise bordée de villages du néolithique final, avec un prolongement à l'est
marqué par le site isolé de Tondia, au bord des lacs issus du Niger, et un autre au
sud, aboutissant à Tegdaoust dans le Rkiz, futur site de la ville médiévale
arabo-berbère d' Awdagost fondée aux VIIIe IXe siècles.
La première solution de continuité entre Zemmour et Gleibat Musdar correspond
à la zone de plus grande aridité de tout le parcours, où les pluies sont inférieures à
50 mm par an. Les chevaux pouvaient accomplir cependant la traversée, même en
traînant des chars légers16 mais nous ne pensons pas qu'ils aient pu servir à véhiculer
régulièrement des marchandises à travers le Sahara.
Ces chars étaient tirés par des chevaux ou des beaufs. L'animal de trait est
rarement assez bien dessiné pour qu'on puisse le reconnaître et parfois il ne l'est pas
du tout, contrairement par exemple à ce qui se passe pour les chars peints du Tassili
n-A jjer, où l'artiste a fort bien représenté les uns et les autres1 7
• Il est incontestable
que les deux aient été utilisés dans l'ouest. H. Lhote a pu écrire: «Sans prétendre que
tous les chars de l'Oued Lar'ar, de Tamanart, de Taouz, d'Aouineght, du Grand Atlas
marocain étaient tirés par des boeufs, il n'en est pas moins sûr que certains l'ont
été».18 C'est certainement le cas de l'Oued Initi près de Tichitt19 mais à Tegdaoust,
ce sont non moins incontestablement des chevaux, ne serait-ce que parce que la
scène représente une chasse à la girafe20
•
Les chars étaient donc utilisés au Sahara occidental comme ailleurs, pour le
transport des personnes et de matériel - léger, car les chars l'étaient aussi - mais
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surtout, semble-t-il, pour le «sport», la chasse en particulier et pour la gloire,
«l'épate des filles». Dans le premier cas, l'on pouvait se servir de boeufs mais dans
le second, le cheval était plus recommandé, car le cheval est un animal «noble»,
d'une part et que d'autre part, lui seul pouvait assurer une certaine vitesse au char.
Mais, nous le répétons, il paraît exclu que ces chars aient pu transporter des
marchandises lourdes - lesquelles, d'ailleurs? - à travers le Sahara, entre Mauritanie
et Maroc. Et quant à utiliser des boeufs traînant des chars pour franchir les 500 km
de vrai désert entre Adrar et Zemmour, cela paraît bien difficile, même dans les
meilleures conditions climatologiques, à cause de la dificulté de se procurer eau et
fourrage en quantité suffisante.
Les chars étaient donc connus du Sud marocain jusqu'au Niger à l'ouest de
Tombouctou, mais en îlots séparés et ils ont dû disparaître dès que le chameau fut
difusé à travers le Sahara.
III Mines et matériel de cuivre
La question de savoir s'il y avait eu un âge du cuivre en Mauritanie se pose depuis le
début du XXe siècle, à la suite de la publication par M. Baudoin (1911) et Mme
Crova (1912) de notes relatives à la découverte d'objets antiques de ce métal au
Sahara. Th. Monod signalait ensuite en 1944 des pointes de flèches de cuivre
trouvées en Mauritanie et de nouvelles découvertes permettaient de faire le point de
la question en 1951 puis en 195221 •
La portée de ces découvertes était niée par B. Saez Martin, qui refusait à l'Afrique
mineure et au Sahara l'existence d'un âge du Bronze22
• Les travaux postérieurs
devaient montrer à l'évidence que le secteur avait bien connu un âge du Bronze
local: gravures rupestres du Grand Atlas découvertes par J. Malhomme, vases
campaniformes au Maghreb et surtout fouilles dans les mines de cuivre d'Akjoujt en
Mauritanie, qui fournirent plusieurs dates allant de - 480 à - 400 av.J.C., et dans
les sites de fonte du cuivre comme Medinat Sbat, travaux auxquels N. Lambert se
consacra avec un rare bonheur23
•
Pour l'Afrique du Nord, G. Camps faisait le point de la question, montrant que la
Berberie avait bien connu un âge du Bronze local, contrairement à l'avis de S. Gsell
qui retardait l'apparition du métal dans le pays jusqu'à l'introduction du fer par les
Phéniciens24•
A Akjoujt et aux environs, les mines de cuivre ont bien été exploitées au ye siècle
av.J.C., les dates au C-14 provenant de couches en place dans la «grotte aux
Chauves-souris» qui n'est autre qu'une galerie antique d'exploitation d'un filon de
cuivre particulièrement riche. N. Lambert compléta la fouille de ce site par une
prospection et des fouilles dans toute la région et son inventaire publié en 19 6 7
(1972) comporte plus de 200 pièces de cuivre.
Rappelons que dans la même région, dans un rayon de 150 km autour de la mine
antique d' Akjoujt, ont été représentés des chars rupestres:
- Amazmaz à 90 km à l'Est
- Bir Igueni à 95 km au Nord-Ouest
- Guelb Aoutitelt à 145 km au Nord-Est
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et trouvées trois monnaies romaines:
- Rasseremt à 40 km S.E., deux deniers en argent, l'un frappé en Gaule en -58
av.J.C. (ou restitution de Trajan de+ 98 + 177 J.C.) et l'autre à Lugdunum de
-2 av.J.C. à+ 11 J.C.
- Tamkarkart à 150 km S-S-E, un denier d'argent d'Alexandre Sévère, daté de
+ 222 + 228 J.C.25
•
Les monnaies antiques les plus proches trouvées dans le Nord-Ouest de l'Afrique
sont à plus de 1500 km de là, à l'île de Mogador-Es Souira au Maroc, à Timmissao et
Abalessa au Hoggar (Sud Algérien).
A signaler que les quelque 200 sépultures fouillées en Mauritanie septentrionale
par N. Petit-Maire, et datées de -4500 à -2000 BP, aucune n'a livré de cuivre alors
qu'on y a trouvé des parures de pierres diverses, de coquillages et d'oeufs d'autruche.
Nous noterons, bien que ce soit en dehors du secteur étudié ici, qu'une liaison
mines de cuivre - pointes de flèches de cuivre - chars rupestres semble se dessiner
dans la région de l' Aïr au Niger: dans cette région ont été découverts coup sur coup
les exploitations anciennes de cuivre ( certainement médiévals mais peut-être plus
anciennes) d'Azelik (Takedda? ), puis une flèche ultra plate à Taguedoufat26 et enfin
plusieurs chars gravés27
• Et ici aussi nous avons des cercles de monolithes de 1,50 à
3 m comme à Tafidet28
•
Ces forgerons du cuivre seraient tout désignés pour être quelques siècles plus tard,
juste avant notre ère, les introducteurs de la métallurgie du fer venant elle aussi de la
Méditerranée par les mêmes voies terrestres transsahariennes, vers l'Afrique noire
occidentale.
Reste à prospecter au même point de vue la région de Nioro du Sahel - Diara, au
Mali, où ont été repérées des exploitations anciennes de cuivre, certainement
médiévales mais peut-être aussi plus anciennes ...
*
* *
Bien des problèmes se posent, on le voit, pour les protohistoriens du Nord-Ouest
africain. Le terrain a été singulièrement défriché au cours des dernières décennies
mais la parole est désormais aux archéologues pour parfaire tout d'abord les
inventaires en cours mais surtout effectuer les fouilles indispensables, du Maroc au
Mali et au Sénégal, tout le long du chemin suivi depuis le ne millénaire avant notre
ère par les Libyco-Berbères apportant avec eux idées religieuses et techniques
nouvelles.
Ce travail ne pourra se faire qu'en étroite collaboration entre les chercheurs des
différents pays et les Services des Antiquités locaux, avec l'aide morale de grands
organismes internationaux comme l'UNESCO et les bailleurs de fonds indispensables,
Universités ou fondations, sans laquelle l'on ne pourrait entreprendre que les
fouilles et missions artisanales qu'ont connu les générations précédentes.
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R. MAUNY
Sorbonne, Paris
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NOTES
1 CAMPS, G. 1961, pp. 47-48.
2 MONOD, Th. L.Adrar Ahnet, 1932, pp. 20-60 et «Sur quelques monuments» ... 1948, pp. 13-14. Voir
également H. J. HUGOT, 1974, pp. 303-315.
3 CAMPS, G., 1961, tableau p. 62
4 MAUNY, R. Tableau géographique .. . 1961
5 Missions C.N.R.S. (Centre national de recherches scientifiques) du Laboratoire de Géologie du Quaternaire
de Bellevue, dont la dernière (N. Petit-Maire et L. Ortlieb) au Rio de Oro du 21 juillet au 24 août 1974. Voir
bibliographie.
6 Aucun de ces sites ne figure sur l'inventaire de R. GUITAT, 1972.
7 DESCHAMPS, E. «Les menhirs percés de l'île de Chypre» Paris L'Anthropol., 1896, pp. 46-57, liés au
culte d'Aphrodite; G. CORDIER Inventaire des mégalithes de France. 1. Indre-et-Loire. Paris, CNRS, suppl.
à Gallia-Préhistoire, 1963, (menhir de la «Pierre Percée» de Draché); voir aussi K. SCHWARZFISCHER Zur
Frage der Schrazellocher oder Erdstalle. Weidner Heim. Arb. Nr. 12, 1968, 128 p. (rites de «passage à
travers»).
8 NOWAK, H.-S. & D. ORTNER, 1975, Abb. 147 et 185. Celui de la Gara Tiltekine, Koudia du Hoggar,
publié par M. Benhazera, 1908, pp. 78-79, haut de 2m50, est également couvert de tifinar.
9 SPRUYTTE, J. & L. VINCENT-CUAZ, 1956, pp. 145-146.
10 MONOD, Th. «Sur quelques monuments» . . . 1948, p. 24 (Lemquader); Majabat-al-Koubra, 1958,
pp. 273-275 (Meyateg).
11 Pour un résumé de la question, voir R. MAUNY, «Die Neolitischen Dorfer ... 1973, pp. 537-540.
12 MAUNY, R. Tableau géographique . . . 1961, pp. 107-110. Daté au C-14 de 1000 ± 150 J.C. Le seul
tumulus du secteur qui ait fait l'objet de fouilles étendues est celui d'El-Oualedji étudié par le Lt. Desplagnes,
«Fouilles du tumulus d'El Oualedji, Dakar, B. !FAN, 1951, pp. 1159-1173.
13 Voir R. MAUNY, «Bibliographie de la préhistoire et de la protohistoire de l'Ouest africain», B. !FAN B, 29,
1967, pp. 879-917; H. LHOTE, 1957, p. 630 sq. et 1961-62, pp. 131-139;M. ALMAGRO, 1971, p. 185.
14 MUNSON, P. J. & C. A. «Nouveaux chars à boeufs rupestres du dhar Tichitt»,Not.Afr.,N
° 122, avril 1969,
pp. 62-63; R. MAUNY, «Les peintures rupestres de l'abri d'Aguentour el-Abiod à Tegdaoust», in D. & S.
ROBERT & J. DEVISSE, Tegdaoust I, Paris, A.M.G., 1970, pp. 71-6; P. CHAMARD, R. GUITAT & G.
THILMANS, «Le lac holocène et le gisement néolithique de !'Oum Arouaba (Adrar de Mauritanie), Dakar, B.
IFAN série B, T. 32, 3, 1970, pp. 688-739.
15 MAUNY, R. Les siècles obscurs . . .1 970, pp. 62-63;v oir également G. CAMPS, 1974, p. 346.
16 Voir, sur les essais de J. SPRUYTTE, R. MAUNY, «Une contribution pratique à l'étude des chars rupestres
sahariens», Not. Afr. 120, 1968, pp. 120-123.
17 Voir par exemple H. LHOTE «La route des chars de guerre libyens Tripoli-Gao», Paris, Archeologia N° 9,
mars/avr. 1966, pp. 28-36.
18 LHOTE, H. 1961-62, p. 163
19 MUNSON, P.J. et C. A., 1969, p. 62-3
20 MAUNY, R. «Les pe intures rupestres» . .. 1970, p. 75
21 MAUNY, R. «Un âge du cuivre au Sahara occidental?» B. !FAN, XIII, 1951, pp. 168-180; ibid., «Essai sur
l'hist?ire des métaux en Afrique occidentale». B. !FAN, XIV, 1952, pp. 545-595.
22 SAEZ MARTIN, B. «Sobre una supue sta edad del bronce en Africa menor y Sahara». Actes du Congrès
panafr. de Préh., 2° Session,Alger, 1952 (1955),pp. 659-662.
23 LAMBERT, N. «Les industries sur cuivre dans l'Ouest saharien, W. Afr. J. of Arch., I, 1971, pp. 9-21; ibid,
«Objets en cuivre et néolithique de Mauritanie occidentale», Actes Vt' Congr. panafr. préh. Dakar 1967
(1972] pp. 159-174.
24 CMAPS, G., 1961, pp. 445-457.
25 MAUNY, R. «Monnaies antiques trouvées en Afrique au Sud du Limes romain. Alger, Libyca, Série Arch.
Epigr., 2e sem. 1956, pp. 249-261; ibid. «Trouvaille d'un denier d'Alexandre Sévère (v. + 225) en
Mauritanie occidentale». Paris, Le Saharien, N° 46, 2e trim. 1967, pp. 43-44.
26 MAUNY, R. «Pointes de cuivre sud-sahariennes». Paris, Bull. Soc. Préh. fr. LIX, N° 5-6, 1962,
pp. 332-335
27 LHOTE, H. «Découverte de chars rupestres en Aïr», Dakar, Notes Afr. N
°
127, juil. 1970, p. 83-85; J. P.
ROS ET, «Art rupestre en Aïr», Paris, Archeologia, N° 39, 1971, pp. 24-31.
28 BOUESNARD, Cap. L. et R. MAUNY, «Gravures rupestres et sites néolithiques des abords est de l'Aïr».
Bull. !FAN B, 24, 1-2, 1962, pp. 1-11.
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ZUSAMMENF ASSUNG
Die Austrocknung der Sahara machte zwischen 1500 und der Gegenwart in der
Westsahara rasche Fortschritte; die seBhafte und halbnomadische Bevèilkerung zog
sich nach dem Süden zurück und wurde vom Maghreb aus durch Nomaden ersetzt,
die sich mit den Einwohnern der Berggebiete vermischten. Die Neuankèimmlinge
brachten mit sich:
1) Soziale Neuerungen und religièise Anschauungen, zusammen mit komplizierten
Grabtypen, teilweise mit Monolithen, für die Begrabnisse von Hauptlingen;
2) Neue Tiere: von etwa 1000 v. Chr. an Pferde, und Kamele etwa ab der
Zeitenwende. Die Pferde dienten als Zugtiere für Wagen, was hunderte von
Felsgravierungen beweisen.
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3) Die Prospektion nach Kupfer und nach Kupfermetallurgie ab etwa 800 v. Chr.;
Eisenverarbeitung setzte etwa um 300 v. Chr. ein.
Die Archaologie hat sich daher mit folgenden Fakten auseinanderzusetzen:
a) In der Sahara gibt es tausende ,,vorislamischer" Graber aus einem Zeitraum von
etwa 1500. Chr. bis zur Einführung des Islams vom 8. Jahrhundert an. Nur sehr
wenige dieser Grabbauten wurden jedoch sorgfaltig untersucht, ausgegraben, mit
orientierten Planskizzen und 14C-Daten veroffentlicht. Ein groBes Arbeitsfeld wartet
auf künftige Studien. Grabbauten dieser Art waren wahrscheinlich die Prototypen
für die spateren und verfeinerten Steinkreise Senegambiens ( 1. J ahrtausend n. Chr.).
b) Bei einer Gesamtzahl von etwa 500 gravierten und gemalten W agen in der
gesamten Sahara sind etwa 250 über den Raum von Südmarokko bis zum Niger hin
verstreut, und zwar in drei Hauptgruppen: Südmarokko bis Zemmur über die Seguia
el-Hamra; die Mauretanische Adrar- und Akjoujt-Kupferminen-Region; der TichittWalata-
Abfall im Süden, der bei Tondia am Niger (westlich von Timbuktu) endet.
Offe n bar handelte es sich dabei nicht um eine zusammenhangende Route, auf der die
Wagen fuhren und Güter transportierten, sondern eher um einzelne Gebiete, in
welchen die fragilen, ganz aus Holz bestehenden Karren hergestellt wurden - für die
Jagd, für den Krieg und als Prestige-Werkzeug.
c) Bereits 1912 wurde die Aufmerksamkeit der Archaologen auf die Moglichkeit
einer Kupferzeit in Mauretanien gelenkt, und zwar durch den Fund kupferner
Pfeilspitzen und ahnlicher Dinge, die stark an entsprechende aus dem Mittelmeerraum
erinnerten. Die Ausgrabungen in Akjoujt (N. Lambert) ergaben 14C-Daten aus
dem 5. Jahrhundert v. Chr. und ganze Reihen von Waffen bronzezeitlichen Typs in
einem Umkreis von 100 Meilen. Die selben Metallbearbeiter konnten in den letzten
Jahrhunderten v. Chr. auch die Kenntnis der Eisenmetallurgie in Schwarzafrika
eingeführt haben.
SUMMARY
From 1500 BC to our era, a severe desiccation of the Sahara went on and the
sedentary or semi-nomad inhabitants fled to the South, replaced by nomads coming
from the Maghreb, who mixed with the luggards who clung to the mountainous
areas.
The newcomers brought with them:
1) Social changes and new religious beliefs, introducing more elaborate tombs, with
or without monoliths, for the burials of the chiefs.
2) New animals: horses from ca. 1000 BC onwards and camels from O onwards, the
horses pulling carts that have been engraved or painted by hundreds on the rock.
3) Copper-mine prospection and copper metallurgy from ca. 800 B.C. and iron
metallurgy from ca. 300 B.C.
The archaeologists have to deal with the following problems resulting from these
facts:
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a) Thousands of "preislamic" tombs exist in the Sahara dating from ca. 1500 B.C.
ta the introduction of Islam from the Vlllth. century A.D. onwards, but rare are
those which have been carefully studied, excavated and for which we have
orientated plans and C-14 dates. A tremendous work remains ta be done in that
direction. These tombs have probably been the models of the later and more
elaborate Senegambia stone circles (1st. mill. A.D.)
b) On a total of some 500 engraved and painted carts for the whole Sahara, some
250 are scattered from Southern Morocco ta the River Niger, in three main
groupings: Southern Morocco ta Zemmur through the Seguiet el-Hamra; Mauritanian
Adrar and Akjoujt copper-mine region; Tichitt-Walata escarpment in the
South, ending at Tondia on the Niger West of Timbuctoo. It is supposed that it was
not a continous route followed all along by the carts for carrying goods but separate
areas where these fragile all-wooden chariots were made and used for war, hunting
and prestige.
c) The attention of the archaeologists was drawn as early as 1912 on the possibility
of a Copper-Age in Mauritania by the discovery of copper arrows, etc., similar ta
those of Mediterranean Bronze Age. The excavations made in Akjoujt copper mine
by N. Lambert gave 5th. century B.C. C-14 dates and, on the other hand, scores of
Bronze Age type weapons have been found 100 miles around it. The same miners
and metallurgists are supposed ta have introduced, during the last centuries B.C., the
knowledge and metallurgy of iron ta Black Africa.
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Fig. 1: Mégalithe de la Sebkra Amtal
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Fig. 2: Chars rupestres, mégalithes et cuivre du Sahara occidental
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