Patrick SOLIER, Jean-Luc SCHEIDEGGER, Genève
METHODES DE REPRODUCTION DES GRAVURES RUPESTRES
La découverte d'un nouveau site, ou simplement celle de gravures restées méconnues,
apporte toujours de grandes satisfactions, mais elle devrait également créer des
obligations.
La prospection d'une région devrait s'accompagner de la collecte du matériel
essentiel. Or ce travail est bien souvent insuffisant; en effet, le manque de temps,
l'orientation spécifique de la recherche entreprise, la méconnaissance des techniques
utilisables ou les contraintes imposées par une collecte rigoureuse font que, bien
souvent, le chercheur1 se contente de photographier les gravures qui lui paraissent
les plus intéressantes.
Combien de sites n'ont-ils pas été "publiés", accompagnés de deux ou trois
photographies seulement, et localisés par de simples points sur une carte à grande
échelle!
Quelles ne sont pas, alors les difficultés des autres chercheurs, contraints - faute
de documents sufisants - de reprendre la démarche à son point de départ et condamnés
ainsi à devoir redécouvrir les sites ou devant se résoudre à échafauder leurs
hypothèses ou à tirer leurs conclusions de documents photographiques parfois peu
lisibles, souvent déformés 1.
Par ailleurs, d'autres risques existent qu'il ne faut pas négliger: bien que figées
dans la pierre, les gravures ne sont pas immuables. Les conditions climatiques érodent
petit à petit la roche ou la font éclater; par malveillance, égoïsme ou zèle iconoclaste,
de nombreuses figures disparaissent ou sont mutilées à jamais 2;fig. 1. Il paraît donc
essentiel que chacun fasse cet effort en vue de récolter le plus de documents, et cela
avec un maximum de rigueur. Selon l'importance de l'équipe, les conditions de
travail et le temps à disposition, les méthodes mises en oeuvre pourront varier;
néanmoins, la photographie, même effectuée dans des conditions optimales, devrait
toujours être accompagnée d'une méthode de relevé direct 2 en vraie grandeur.
Examinons les méthodes possibles 3, 4 et 5:
RELEVE PAR FROTTIS
Lors des dernières journées d'Hallein, nous avons présenté un certain nombre de
documents obtenus par cette méthode.
Rappelons qu'elle consiste à frotter une feuille de papier posée sur la roche, à
l'aide d'un matériau susceptible de colorer la feuille sur toute la surface où papier
et roche sont directement en contact. Cela signifie que toutes les incisions doivent
ressortir en blanc sur une surface plus ou moins uniformément colorée fig. 2.
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Cette méthode peut être utilisée avec un crayon, une mine de graphite, une craie
ou un pastel. Les meilleurs résultats sont néanmoins obtenus en utilisant des feuilles
de papier carbone.
La netteté du contour peut être améliorée en gaufrant légèrement la feuille avant
de passer le carbone. Ce gaufrage peut se faire à sec, avec le plat de la main ou un
chiffon, ou légèrement humide à l'aide d'herbes (qui donneront un fond verdâtre)
ou d'une motte de terre (qui donnera au fond une coloration brun-rougeâtre).
Cette méthode présente de nombreux avantages. Elle est, en effet, particulièrement
rapide; avec l'habitude, il devient possible d'obtenir des relevés d'une très
grande netteté, même lorsqu'il s'agit de gravures filiformes fig. 3. La structure de la
roche est également reproduite dans ses moindres détails: fissures, éclats, traces
d'érosion. Dans quelques cas, il peut s'avérer possible de restituer, à partir du frottis,
un relevé de type acétate.
Lorsque les gravures ne sont pas trop grandes, ou si l'on accepte les raccords3
,
l'encombrement du matériel est minime. Il est particulièrement intéressant de
travailler avec des rouleaux de papier kraft (par exemple: largeur 70 cm, longueur
12 m, poids environ 600 grammes) sans les découper en feuilles aux formats des
gravures.
Bien entendu, il n'existe pas que des avantages. Il ne faut pas, entre autres, oublier
qu'il s'agit d'un travail réalisé à l'aveuglette; cela signifie que si l'on ne prend pas
soin, une fois le frottis terminé, de le comparer au modèle, l'interprétation de
certains traits pourra s'avérer ultérieurement extrêmement difficile ( érosion et
cupule peuvent apparaître de manière très semblable).
Par ailleurs, plus encore que pour l'acétate, il est nécessaire d'avoir le meilleur
contact possible entre la roche et la feuille de papier. Faute d'un contact suffisant,
le dessin risque d'être flou, voire de laisser apparaître des blancs.
Cela signifie que l'on peut être amené à fractionner la surface, si possible en
morceaux triangulaires, pour améliorer le contact avec la roche dans le cas d'irrégularités
trop prononcées. La juxtaposition de ces morceaux pourra se faire ultérieurement,
soit en relevant l'ensemble sur acétate, soit en recollant les morceaux; il
faut néanmoins garder à l'esprit le fait que des déformations sont inévitables4
•
La méthode peut également s'avérer décevante dans le cas de traits polis à bord
peu marqué (incision du type "trait à pente externe très douce") 6. Dans le cadre de
ses recherches dans le Sud-Oranais, J. Iliou 4 a été amené à étudier la conformité du
trait relevé (largeur restituée) par rapport au trait réel. Le travail est également
délicat lorsque la profondeur du trait est faible ou l'état de la roche défectueux.
Dans de telles circonstances, il peut s'avérer judicieux de travailler avec un papier
très mince5
, tout en gardant à l'esprit les risques accrus de déchirures.
RELEVE :;uR FEUILLE D'ACETATE
Autant le relevé direct sur papier calque doit être prohibé, autant celui-là peut être
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recommandé. L'emploi d'une feuille absolument transparente permet un dessin de
grande précision, le dessinateur suivant exactement le contour de la figure avec un
stylo-feutre.
Cette méthode permet, mieux que le précédente, de mettre en évidence d'éventuelles
superpositions de gravures ( chaque séquence étant alors relevée dans une
couleur diférente) 6
•
Bien qu'il soit possible d'arrêter le travail à ce niveau, ce type de relevé est très
souvent complété en laboratoire. L'amélioration la plus sensible consiste à tramer
les figures à l'aide d'une trame adhésive fig. 4. Ce procédé permet de faire ressortir
soit les diverses phases d'une même gravure, soit la superposition de plusieurs gravures,
soit encore de différencier les figures appartenant à des époques différentes,
par l'utilisation de trames différentes.
Le principal reproche que l'on puisse faire à cette méthode est son temps de
réalisation. La qualité du relevé dépend, en effet, avant tout de la précision de
travail du dessinateur. Dans le cas de figures complexes et peu lisibles (gravures
piquetées avec superpositions ou/et endommagées, par exemple), le travail peut
devenir extrêmement fastidieux. Des dificultés analogues peuvent surgir dans le
cas de gravures à trait poli. Compte tenu de ces difficultés, on peut admettre que le
temps mis, sur le terrain, pour la réalisation d'un relevé sur acétate est au moins dix
fois supérieur à celui mis pour exécuter un frottis; quant au temps de tramage, il
est encore plus long. Cela signifie que, sauf exception, le relevé sur acétate n'entrera
en ligne de compte que pour des gravures présentant un intérêt particulier.
Il faut encore mentionner la faible résistance de l'acétate à la propagation d'une
déchirure; il est donc prudent de border systématiquement les feuilles d'acétate à
l'aide d'un ruban adhésif.
A côté des ces deux méthodes de relevé plan, rappelons encore trois méthodes
permettant de conserver le relief de la roche et la profondeur des incisions.
MOULAGE EN PLATRE
Correctement utilisé, le plâtre reste le meilleur matériau, puisque chimiquement
inerte par rapport à la pierre.
En prenant soin de badigeonner préalablement la roche à la barbotine, il est
possible d'assurer un parfait décollement du contre-moule et des éventuelles gouttelettes
de plâtre. En confectionnant à l'avance des cadres (bois ou métal) revêtus, sur
une face, d'une trame grossière (toile de jute, par exemple) et assez lâche, il est
possible de simplifier considérablement le travail tout en augmentant la rigidité
du moulage.
Le poids des matériaux, l'encombrement des moulages et la fragilité du plâtre
rendent malheureusement cette méthode inutilisable dès qu'il n'est plus possible
d'accéder avec un véhicule aux abords immédiats des gravures.
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MOULAGES EN MATIERES SYNTHETIQUES
Parmi les innombrables produits offerts sur le marché, les caoutchoucs de silicone
semblent être les plus appropriés pour la réalisation des contre-moules. Ils permettent,
en effet, la réalisation de moulages de faible épaisseur, légers, généralement
peu fragiles 7 et se décollant aisément.
En contrepartie, il faut néanmoins leur reprocher un coût élévé et une certaine
tendance à tacher la roche (marque "grasse", altération de la patine, ... ). Ce dernier
phénomène pourrait peut-être être atténué ou supprimé par l'emploi préalable de
barbotine.
Quant aux résines époxydes8
, parfaites pour la réalisation de pièces moulées
(positif), elles doivent être formellement prohibées. Le décollement du contre-moule
exige, en effet, un traitement préalable de la roche qui ne peut être accepté9
•
ESTAMPAGE
Parmi toutes les méthodes de relevé décrites ici, c'est certainement celle qui possède
le plus grand passé archéologique 7. Rappelons qu'il s'agit de la mise en forme d'une
feuille de papier, prélablement détrempée, à l'aide d'un pinceau ou d'une brosse, de
telle sorte que la feuille épouse parfaitement le modelé de la roche. La qualité de
l'estampage dépend considérablement du choix du papier et de l'état de l'incision.
Une fois la feuille sèche, le moulage peut être aisément détaché de son support. Il
est généralement possible de rouler les feuilles estampées sans endommager le
gaufrage. Diverses techniques semblent permettre l'obtention de documents photographiques
d'excellente qualité 8.
Relevons néanmoins que cette méthode a été utilisée pour certaines gravures du
Haut-Atlas 9 et que les documents publiés ( dessins exécutés à partir des estampages)
sont d'une qualité fort discutable en comparaison d'un frottis ou d'un acétate.
PHOTOGRAPHIE
La photographie archéologique est un domaine beaucoup trop vaste pour pouvoir
être traitée ici 10. Par ailleurs, il s'agit, comme nous l'avons dit précédemment,
d'une méthode indirecte. Nous ne mentionnerons donc ici que les problèmes spécifiques
à l'utilisation de la photographie comme méthode de relevé10
, en vue de
l'obtention de documents en vraie grandeur.
La difficulté fondamentale provient de ce que l'appareil doit être à la fois centré
sur la gravure et orienté de telle sorte que le plan du film soit parallèle au plan de
la roche.
Cette double exigence a pour conséquence, d'une part, d'interdire l'emploir de la
photographie lorsque la roche est trop accidentée ou qu'elle présente des changements
de plans11 et, d'autre part, de limiter la dimension maximum des gravures12
•
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COMPARAISON DES RESULTATS
En guise de conclusion, nous présentons ici un certain nombre de relevés exécutés
par frottis et qui seront comparés aux dessins efectués à partir des relevés sur
calque de J. Malhomme 11. Cette corn parais on ne doit en aucun cas être considérée
comme une critique de l'extraodinaire travail accompli par celui-ci; elle peut, par
contre, laisser imaginer le gain de qualité et de temps qu'aurait obtenu J. Malhomme
et utilisant cette méthode 12.
Figure 5: Composition géométrique - Lalla Mina Hammou (Yagour)
Il s'agit là d'une partie seulement de l'un des nombreux ensembles géométriques
qui caractérisent ce site. La comparaison met en évidence les nombreuses lacunes du
relevé original. Celles-ci s'expliquent par l'ampleur du travail qui fut réalisé sur ce
site et par le côté fastidieux de ce travail.
Figure 6: Eléphant - Aougdal N'Ouagouns (Yagour)
Le relevé original est correct; remarquons néanmoins qu'il ne fait pas ressortir la
diférence des piquetages entre le contour et l'intérieur de la tête. Pour être complet,
il aurait fallu réaliser, en plus du frottis, une macrophotographie des piquetages et
un profil de la profondeur du piquetage.
Figure 7: Disque réticulé - Aguerd N 'Tircht supérieur (Yagour)
L'omission de quelques traits et la schématisation de la figure la rendent méconnaissable
et lui enlèvent tout intérêt; cela est d'autant plus regrettable qu'il s'agit là
de l'un des plus beaux cercles réticulés du Haut-Atlas. On peut également noter que
les zones où la roche est endommagée sont parfaitement visibles sur le frottis ( dans
la figures et à l'extérieur de celle-ci).
Figure 8: Cercle orné (Tête cornue ? ) - Aougdal N'Ouagouns (Yagour)
Figure 9: Orant "supplicié" - Bou Oudrouc (Yagour)
Dans les deux cas, les relevés originaux sont assez exacts. La comparaison des
figures permet néanmoins de constater que le frottis rend parfaitement visible un
certain nombre de traits qui avaient été indiqués comme détruits. On peut également
noter pour les deux figures que la distinction entre une zone détruite et une aire
piquetée est extrêmement nette.
Figure 10: Bovidés et hache-pelte - Azibs N'Ikkis (Yagour)
Cet exemple permet d'observer comment apparaissent sur le relevé de fines fissures,
une fissure plus large avec disparition de morceaux et une zone entièrement
détruite. On peut également noter la grande diférence de structure de la roche entre
ces trois derniers relevés (roche extrêmement lisse) et celui de la figure 5 (roche un
peu plus rugueuse et fortement endommagée, car située dans un enclos pour le
bétail).
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NOTES
1 Cette remarque ne s'adresse, bien entendu, qu'aux chercheurs travaillant isolement et disposant de moyens
limités.
2 Il est bien entendu possible de restituer en vraie grandeur un document photographique, mais il s'agit là
d'une méthode indirecte nécessitant un étalon et qui sera toujours moins exacte que les méthodes décrites
ci-après.
3 Voir, par exemple, la figure 9.
4 Il s'agit là de déformations analogues à celles qu'impose la réalisation de cartes à grande échelle.
5 Papier de soie, par exemple.
6 C'est la méthode utilisée par E. Anati et le "Centro Camuno" pour le relevé systématique des roches gravées
du Val Camonica 4.
7 La résistance à la déchirure, tout comme la dureté, la viscosité et le temps de durcissement, varie fortement
d'une nuance à l'autre.
8 Il s'agit de résines à deux ou trois composants du type Araldite.
9 D'une manière générale, aucun produit chimique destiné à boucher les porosités de la roche ne peut être
accepté s'il nest pas soluble à l'eau et chimiquement inerte par rapport à la pierre. Cela signifie, par exemple,
que l'usage de la paraffine est à prohiber.
10 Voir également l'article consacré à la photographie NB des gravures rupestres.
11 Outre une distorsion inacceptable de l'image, il risque de se poser, dans un tel cas, un probleme de netteté dû
à un manque de profondeur de champ.
12 C'est ainsi que, selon que l'on utilise un grand angulaire (35 mm), un objectif normal (50 mm) ou un téléobjectif
(85 mm), il faudra reculer respectivement de 0,8 m, 1,2 m et 2,0 m pour photographier une gravure
située dans un plan vertical et dont la plus grande dimension serait 1 m. Inversément, dans le cas d'une
gravure située sur une dalle horizontale et photographiée sans dispositif spécial, la dimensions maximum sera
respectivement 150 cm, 106 cm et 63 cm, si l'on admet que l'appareil est tenu à 1,25 m. Comme il s'agit là
de la seule influence de l'angle de champ, il n'est pas impossible que la distance de mise au point impose des
conditions plus défavorables encore.
NOTES BIBLIOGRAPHIQUES
1 C'est ainsi que le matériel découvert par l'expédition Philby-Ryckmans-Lippens en Arabie
fut confié à E. Anati. Dans de nombreux cas, ce dernier n'eut à disposition que des vues
d'ensemble des roches, prises sous des angles extrêmement fermés. Il était vraisemblablement
impossible de corriger la perspective, car les dessins effectués à partir des photographies
présentent le même défaut.
Voir par exemple le volume 1, pages 79 et 131 (photos) et pages 75 et 135 (dessins).
E. ANA TI - Rock-Art in Central Arabia. Expedition Philby-R yckmans-Lippens en Arabie
Première partie, tome 3 - Volume 1 à 4.B ibliothèque du Muséon, Louvain, 1968-1974.
2 Voir par exemple:
O. du PUIGODEAU - L'art préhistorique du Maroc présaharien serat-il effaée?. Archeologia
30, septembre-octobre 1969.
D. MOUCHOT - Des merveilles et des hommes . .. Les Dossiers de l'archéologie 23, juilletaoût
1977.
J Un recensement critique des méthodes utilisables, accompagné de la description de deux
méthodes de relevé sur feuilles de papier proches de la technique du frottis, a été publié
récemment:
J. ILIOU - Deux nouvelles méthodes de relevé des gravures rupestres. Libyca 24, 1976.
4 A. ANA TI - Metodi di rilevamento e di analisi dell'arte rupestre. Studi Cam uni - Volume 7,
1976.
5 A. BLAIN et Y. PAQUIER - Les techniques de relevé des gravures rupestres. Les Dossiers de
l'archéologie 23, juillet-août 1977.
6 Pour la description et la dénomination des différents traits rencontrés voir:
G. LEFEBVRE - Typologie de la technique des gravures rupestres pré- et protohistoriques
de l'Algérie non saharienne.Fiches typologiques africaines, cahier 10. CRAPE, Alger, 1970.
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7 Elle fut en effet utilisée par les premiers égyptologues pour le relevé intégral des bas-reliefs et
inscriptions de certains temples, tel celui d'Edfou (par Rochemonteix et Chassinat dès 1876).
La même méthode fut utilisée à la fin du XIXème siècles pour le relevé des gravures de la
Vallée des Merveilles.
S. SAUNERON et STIERLIN - Edfou et Philae. Editions du Chêne, 1975.
D. MOUCHOT - cf. 2.
8 Ces méthodes ont été décrites dans l'article suivant:
G. REVEILLAC - L'estampage en archéologie et sa traduction photographique. Archeologia
112, novembre 1977.
9 A. LUQUET - Gravures rupestres de la région de Demnate. Bulletin d'archéologie marocaine,
tome VII, 1967.
1 O Tous les problèmes relatifs à la photographie archéologique sur le terrain et en laboratoire
ont été traités dans:
"La Photographie en archéologie". Les Dossiers de l'archéologie 13, novembre-décembre 197 5.
11 J. MALHOMME - Corpus des gravures rupestres du Grand Atlas. Publications du Service des
antiquités du Maroc, Fascicules 13 et 14, Rabat 1959 et 1961.
12 Ces lacunes et maladresses avaient déjà été évoquées par André J odin dans les deux articles
suivants:
A. JODIN - Les gravures rupestres du Yagour, Analayse stylistique et thématique. Bulletin
d'archéologie marocaine, tome V, 1964.
NOTE
Les gravures rupestres de l'Oukaïmeden, Documents inédits. Bulletin d'archéologie
marocaine, tome VI, 1965.
Quelques jours seulement après avoir remis ce texte, nous avons pris connaissance d'un article
de H. LHOTE traitant du même sujet.
Cet article, par ailleurs fort intéressant, n'est malheureusement pas suffisamment explicite et
semble, en outre, contenir quelques erreurs. Il nous paraft donc nécessaire de présenter une analyse
approfondie de ce texte, analyse que nous espérons voir publier dans un prochain volume du BAM.
H. LHOTE: A propos des méthodes de relevés des gravures rupestres. BAM, tome X, Rabat 1976.
L'auteur se réfère principalement aux deux articles suivants:
G. LEFEBVRE: A propos du combat de Bubalus Antiquus de Kaicha: Problèmes posés par le
relevé des gravures de grandes dimensions. Libyca, tome XVI, 1968.
R. LETAN: Note sur une méthode de reproduction des gravures rupestres. BAM. tome VIII,
Rabat 1968-72.
1\.CHWOR T DER REDAKTION:
1it Dokumentationsmethoden auf dem Gebiet der Felskunstforschung befaBt sich
1. a. auch der Aufsatz von IC-M. James L. SWAUGER ("Practical Problems attending
Rock Art Documentation etc.", in ALMOGAREN IV /197 3) und das Stichwort
"Dokumentationsmethoden" in: IC-M. H. BIEDERMANN, Lexikon der Felsbildkunst,
Graz 1976 (beide mit Literaturangaben).
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Fig. 1: Orant - Fif Gaguine (Yagour). La figure, gravée très profondément, a été ultérieurement
entièrement martelée, sans être détruite pour autant.
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Figure 2:
a: La zone de la roche devant être
relevée a été frottée avec de l'herbe
afin de mieux ressortir sur la photographie.
b: La prem1ere étape de la réalisation
du frittis consiste en l'application
de la feuille sur la roche. Une
tension optimale est obtenue en
collant la feuille sur tout son
portour.
c: La Feuille est alors frottée à
l'aide d'herbes ( ou d'une motte de
terre). Le procédé assure un gaufrage
de la feuille et doit déjà faire
ressortir les incisions.
d: Le résultat final est obtenu en
passant alors le papier carbone sur
la feuille jusqu'à ce que le contour
de toutes les incisions soit suffisamment
contrasté.
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)
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Figure 3: Maison palaffite
Val Camonica
a: Trottis. Malgré la finesse de
l'incision, l'usage d'un papier extrêmement
fin permet de faire
ressortir tous les détails de la figure.
b: Relevé publié par A. Priuli dans
les "Annali Benacensi" Anno III
N. 3-1976.
"Le figure di construzioni incise
sulle roc ce della Valle Camonica".
c: Photographie de la roche.
Objectif 55 mm f 3,5 Micro-Nkkor
Film NB pour la macrophotographie.
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Fig. 4: Labyrinthe Val Camonica. Gravure relevée sur feuille d'acétate et tramée ultériettrement.
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Fig. 6: Eléphant - Aougdal N'Ouagouns (Yagour).
Fig. 7: Disque réticulé - Aguerd N'Tircht sup. (Yagour).
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Fig. 8: Cercle orné - Aougdal N'Ouagouns (Yagour).
Fig. 9: Orant "supplicié" - Bou Oudrouc (Yagour).
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Fig. 10: Bovidés et hache-pelte Azibs N'Ikkis (Yagour).
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